Considérée comme un événement historique, cette élection est signalée comme étant la plus importante du fait de la personnalité de l'un des candidats et de l'engouement de la jeunesse. La campagne électorale pour la présidentielle américaine tire à sa fin. Dans 24 heures, les Américains décideront de qui, Obama ou McCain, dirigera la première puissance mondiale pour les quatre prochaines années. Le compte à rebours commence et l'Afro-Américain pointe toujours en tête des sondages, devançant aux points son concurrent républicain. Considérée comme un événement historique, cette élection est signalée comme étant la plus importante du fait de la personnalité de l'un des candidats, de l'engouement montré notamment par la jeunesse. Même si Obama semble tenir le bon bout, tout reste possible et un retournement de situation de dernière minute n'est pas exclu. L'argent a joué un très grand rôle dans cette campagne, comme d'ailleurs dans les précédentes. Cependant, un facteur majeur intervient dans chaque élection aux USA. En dépit de la volonté du peuple, les lobbies ont une très grande marge d'influence dans la décision finale. C'est une activité officielle aux USA, protégée par le Premier amendement, mais «elle n'est pas très juste et équilibrée», avait estimée Robert McClure lors d'une rencontre de Syracuse dans l'Etat de New York. Il souligne que les lobbys sont perçus comme un comité d'action politique et le fait qu'un candidat soit soutenu par un lobby lui donne plus de chance de gagner. C'est vers ces lobbys qu'un candidat se tourne souvent pour faire passer «un message». Ces groupes de pression ont une grande influence comme ils ont la possibilité de peser lourdement sur les grandes décisions. En effet, ce sont les sénateurs et les représentants qui votent les lois. Et c'est justement là que les lobbys interviennent. Pour le moment, on s'accorde à croire que le démocrate Barack Obama a une meilleure vision pour l'avenir des USA. Néanmoins, pour Robert McClure, professeur «Chapple Family» sur la citoyenneté et la démocratie à l'école de Maxwell, «compter aujourd'hui sur les lobbys, est devenu scandaleux, même si pour le Congrès, ceci constitue une liberté. La volonté des Américains ne peut être prise en otage par un lobby ou un autre mais il faut reconnaître, que celui-la exerce une influence et une pression qui peuvent faire basculer les choses, car il a beaucoup plus de votes à offrir et peut faire lancer les choses quand il s'agit d'une transcription interne». En tout état de cause, pour les Américains, Obama reste l'élu favori, qu'il soit purement noir ou métis, cela ne fait aucune différence, à l'exception des 2% qui ont exprimé leur opposition de voir un Afro-Américain à la tête des Etats-Unis. Le peuple cherche le changement et connaît mieux les sujets à défendre Ayant totalement perdu confiance dans le gouvernement, le peuple cherche le changement et connaît mieux aujourd'hui les sujets à défendre: l'industrie, la santé et l'image. Ce qui est important aujourd'hui est la plate-forme des démocrates. Des Américains, c'est sans doute la première fois, voteront en dehors des convictions religieuses et mettront de côté l'appartenance raciale. L'essentiel est l'intérêt du pays. De ce fait, c'est une grande victoire contre le «racisme», qui n'a pas complètement disparu dans un pays qui défend, en dépit de tout, les libertés et la démocratie. Les étudiants de l'université de Syracuse suivent avec un très grand intérêt l'évolution de la campagne. Ils vont voter pour un favori. Interrogés à ce sujet, ces étudiants sont plus favorables à Obama qu'à McCain. Pour eux, l'Afro-Américain a sa place à la Maison-Blanche. Dans son bagage, en plus de son jeune âge (il a 47 ans), un changement radieux, un message nouveau et le fait qu'un métis puisse occuper le bureau Ovale est en lui-même un tournant historique. Les républicains ont démontré leur faiblesse, en entraînant le pays au fond du gouffre et les Américains veulent voir George W.Bush et sa politique disparaître. Robert McClure souligne cependant que les changements ne peuvent se faire du jour au lendemain. Beaucoup de travail et d'investigations restent à élaborer et les décisions qui seront prises ne seront pas radicales. Robert McClure fait allusion, dans ce contexte, aux positions que peuvent prendre les acteurs du Congrès. Ils peuvent facilement paralyser une décision du futur président. A moins que celui-ci ne dispose de la majorité au Congrès (Chambre des représentants et Sénat). C'est l'autre bataille de ce mardi 4 novembre avec un renouvellement partiel du Sénat et en totalité de la Chambre. Aujourd'hui, tous les Américains retiennent leur souffle à vingt-quatre heures du choix du 44e président des Etats-Unis. Le monde entier s'y intéresse, ça sera peut-être la fin de la guerre en Irak ou un prolongement de la politique de George W.Bush. C'est rassurant pour eux de savoir que le démocrate Barack Obama est toujours en tête, les sondages lui sont favorables, cependant les républicains espèrent «la surprise du 4 novembre».