Des mesures devraient inclure une rationalisation accrue des dépenses publiques, y compris une meilleure maîtrise des dépenses courantes. Les dépenses publiques algériennes risquent de connaître un sérieux ralentissement si la chute des prix du baril persiste. C'est ce qu'a estimé Joël Toujas-Bernaté, le chef de la mission du FMI en Algérie, à l'issue des discussions annuelles menées par cette institution. «Une diminution importante des recettes pétrolières pourrait affecter, à terme, la croissance par le biais d'un ralentissement du PIP», a déclaré le représentant du FMI. A ce propos, les grands chantiers d'investissement, à savoir le million de logements, l'autoroute Est-Ouest ainsi que le métro d'Alger pourraient ainsi se voir freinés. Le FMI estime que le secteur financier algérien ne devrait pas subir de gros effets de la crise financière mondiale. Par contre, le chef de la mission du FMI en Algérie, recommande une flexibilité des politiques macroéconomiques, qui «serait nécessaire en cas d'une forte diminution des recettes pétrolières». Le représentant du FMI a affirmé qu'il approuvait la politique adoptée par l'Algérie en matière de gestion des réserves de change qu'il a qualifiée de «prudente». Il a ajouté, par ailleurs, qu'une éventuelle forte diminution des recettes pétrolières pourrait affecter, à terme, la croissance par le biais d'un ralentissement du programme d'investissements publics (PIP). Le gouvernement devra donc se préparer à prendre certaines mesures conservatoires au cas où la conjoncture mondiale devait rester durablement défavorable. Le taux de change réel du dinar est à son niveau d'équilibre, selon le Fonds monétaire international. «Nous considérons que le taux de change effectif réel du dinar est actuellement à son niveau d'équilibre à moyen terme.» C'est ce qu'a réaffirmé hier, Joël Toujas-Bernaté, le chef de la mission de cette institution monétaire en Algérie. A cet effet, le représentant du FMI estime que la Banque d'Algérie «devrait poursuivre la politique actuelle de stabilité du taux de change effectif réel». Saïd Meharzi, conseiller au FMI, relève que la Banque d'Algérie poursuivra en 2008 la stabilisation du taux de change effectif. Le taux de change effectif réel du dinar est proche, depuis 2003, de son niveau d'équilibre. Le taux de change effectif réel est un indicateur de la position concurrentielle d'un pays par rapport à l'ensemble de ses partenaires commerciaux, en référence à une période de base.