«Ils peuvent se déplacer sur tout le territoire algérien, y compris en Kabylie». M.Belkhadem a démenti ainsi, à la faveur d'une conférence de presse, et de manière catégorique, les informations qui ont circulé quant à de prétendues limitations de circulation des médias étrangers sur le territoire national, notamment en Kabylie. Le chef de la diplomatie algérienne éclaire de la sorte l'opinion publique nationale et internationale sur les tenants et aboutissants d'un début de campagne relative à une soi-disant restriction de la circulation des gens de la presse étrangère dans le pays. En fait, en martelant: «En dehors des mesures de sécurisation de leurs déplacements, les journalistes étrangers sont libres de se déplacer» où ils veulent et quand ils veulent même en Kabylie, le ministre des Affaires étrangères a traduit la volonté des autorités de ne laisser aucun doute ternir la transparence du processus électoral devant se tenir à la fin du mois. Il faut rappeler, à ce propos, que certains représentants de la presse étrangère avaient laissé entendre que les autorités algériennes auraient interdit, depuis samedi, les déplacements des envoyés spéciaux de la presse internationale en Kabylie. Ils avaient invoqué comme argument «un incident» survenu le 23 mai dernier, quand «une escorte policière suivant» une équipe de la chaîne de télévision France 2 «a été prise à partie par des manifestants» près de Tizi Ouzou. Le chef de la diplomatie algérienne a estimé de surcroît que «la transparence» du scrutin nécessitait la présence de ces envoyés spéciaux pour témoigner d'éventuelles actions empêchant les habitants de la Kabylie de voter. «Chacun est libre de voter ou non, mais nous ne pouvons accepter que des personnes empêchent les gens de voter.» Le boycott «est une position politique que nous respectons», soulignant qu'«on ne peut appeler au boycott, au nom de la démocratie, et en même temps, empêcher le citoyen d'exercer un principe démocratique des plus élémentaires». M.Belkhadem, qui a rappelé les garanties données par l'Etat pour permettre à cette consultation de se dérouler dans «une totale transparence», a également abordé le dispositif engagé en faveur de cette opération qui a prévu la présence de représentants des partis politiques en lice dans chaque bureau de vote pour y suivre le déroulement dans toutes les étapes, et conférer au scrutin «une totale crédibilité».BR