Cette hausse sera induite par la crise financière mondiale et les dernières taxes imposées aux constructeurs de logements. Le logement a toujours été un sérieux problème en Algérie et à Oran, en particulier. A la faveur de plusieurs paramètres, la situation s'est aggravée ces dernières années. L'exode rural, généré par la tragédie nationale est un facteur essentiel de ce phénomène. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, la crise financière de ces derniers mois vient s'ajouter à une situation déjà très compliquée. Selon les spécialistes, cette crise aura inévitablement un impact sur le prix des logements en Algérie. Cette flambée, qui sera induite par la crise financière mondiale, sera encore plus accentuée en Algérie par le fait des taxes. Le président de la fédération d'Oran de l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea) tire la sonnette d'alarme. «Il faut s'attendre à la flambée des prix du logement», a-t-il alerté en expliquant cette situation par l'augmentation des prix des matériaux de construction. Faute de prévisions, «le pire est à craindre car nous ne sommes pas préparés à ces situations qu'on ne maîtrise pas», a-t-il ajouté. Sur la même longueur d'ondes, Larbi Chemam, président de l'Union nationale des promoteurs immobiliers (Unpi) a indiqué que les prix des logements ne connaîtront pas de baisse. «Il n'y aura pas de baisse du prix des logements. Ils augmenteront, mais pas dans les proportions qu'on a toujours vues», a-t-il ajouté. Plusieurs facteurs qui s'associent, expliquent cette augmentation. A commencer par le prix de l'acier, dont le prix de revient a augmenté de 60% alors que son prix de vente l'a été de 100%. Ajoutez à cela, l'augmentation des prix des terrains et de la main-d'oeuvre. La possession d'un logement ou sa construction devient de plus en difficile. Malgré toutes les subventions et les aides allouées par l'Etat, la classe moyenne ne finit pas de souffrir de cette crise. Pourtant, plusieurs cités sont nées comme des champignons en un laps de temps réduit. Rien que dans le Programme présidentiel, El Bahia a bénéficié d'un quota de 5000 unités. Ajoutez à cela, d'autres programmes et les besoins de la wilaya d'Oran devaient, en principe, être largement satisfaits. Mais c'est le contraire qui s'est produit. Les avis sont variés, les interprétations sont multiples et les principaux acteurs, directement impliqués dans le domaine, recommandent l'ouverture du marché du logement, ce qui permettra de cerner la problématique et assurer la bonne gestion de l'immobilier et sa rentabilité. A l'heure où le monde entier subit des transformations radicales, plusieurs défis attendent l'Algérie. Ainsi, selon le président de l'Union nationale des promoteurs immobiliers, le marché du logement en Algérie n'existe pas. «Nous répondons plus à un besoin qu'à un marché.» Aussi, afin de répondre à la crise, il faudrait mettre en vente ce programme d'un million de logements pour pouvoir lancer un autre programme pour ne citer comme exemple que l'Espagne et Dubaï. Sur un autre plan, le développement du logement promotionnel paraît être une solution idoine à une conjoncture bien spécifique. Les entrepreneurs algériens affiliés à l'Union générale des entrepreneurs algériens (Ugea), raflent les marchés de réalisation d'une moyenne de 12.000 logements inscrits dans les différents programmes. Les niveaux atteints sont estimés à 80% tandis que la livraison du programme en question est prévue avant la fin de l'année prochaine. Cependant, la wilaya d'Oran connaît un manque flagrant en matière de logements et l'offre est insuffisante selon le président de la fédération locale.