Déterminé à «assurer la maîtrise de la situation», le ministre de l'Habitat estime que son action consiste à trouver des solutions concrètes dans les meilleurs délais. Assainir la jungle de la gestion des agences immobilières est l'un des défis que tient à relever le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Noureddine Moussa. «Notre département a élaboré un décret il y a près de trois semaines et il sera soumis prochainement au gouvernement», a-t-il déclaré à L'Expression lors de son intervention en marge du 2e Salon international du logement et de l'immobilier (Logimmo), qui a ouvert ses portes jeudi au pavillon «A», à la Safex (Pins maritimes). Déterminé à «maîtriser la situation», le ministre estime que son action consiste à trouver des solutions concrètes dans les meilleurs délais. Des agences qui travaillent dans la clandestinité et en toute impunité, le premier responsable de l'Habitat en connaît un bout. C'est même l'une de ses priorités pour l'achèvement à temps des projets lancés dans le cadre du projet d'un million de logements. Le président du bureau d'Oran de la Fédération nationale des agences immobilières (Fnai) a révélé que «sur les 4600 affiliées à la fédération, il a été recensé 600 agences activant sans registre du commerce. Bien mieux, ce sont des agences anonymes». Au sujet de la dissolution des Eplf, le ministre affirme: «On s'est rendu compte que la performance de ces entités était insuffisante». Il ajoute: «On appelle à leur restructuration, mais pas à leur dissolution définitive.» Dans un autre contexte, Noureddine Moussa est revenu sur la révision des indices des prix des matériaux de construction. Il précisera qu'«entre la dernière semaine de l'année 2007 et la première semaine de 2008, les prix de certains produits ont connu une hausse rapide. Maintenant, ces mêmes prix sont revus à la baisse. Le rond à béton est passé de 12.000 à 4200 dinars le quintal». Afin de répondre à une question ayant trait à l'évaluation de ce Salon qui a réuni les spécialistes en la matière, Noureddine Moussa est allé chercher la réponse dans le programme d'un million de logements, qu'on ne trouve «ni en Afrique ni ailleurs.» La quantité ne semble pas l'effrayer et il dit avoir entamé «une guerre pour la qualité.» Concernant la réhabilitation de nos villes qui ont perdu de leur charme, le ministre appelle le citoyen à faire preuve de civisme. Et pour que ce renouveau soit effectif, les pouvoirs publics ont dégagé un budget de 300 milliards de dinars depuis 2005. «Ce chiffre est appelé à être revu à la hausse en 2009», laisse entendre M.Moussa. Approchés, les exposants étrangers affirment être à la recherche de partenaires pour la distribution de leurs produits. Le groupe emirati JAI Group, à titre d'exemple, propose aux Algériens voulant s'installer à Dubaï, des buildings résidentiels de 30 étages. «Les biens sélectionnés font partie des projets gouvernementaux financés par les fonds princiers. Ils seront livrés d'ici juin 2011», explique Talal Bahri, administrateur à Dubaïmmo. Des studios, des F1, F2, F3 sont proposés à partir de 59.900 euros. Le paiement, précise M.Bahri, s'effectue en trois ans et cela «sans intérêt ni encore des garanties bancaires à fournir». Une fois les formalités administratives accomplies, un titre de séjour sera offert aussi bien pour le titulaire du bien que pour que sa famille. Le désormais propriétaire du logement bénéficiera d'un billet d'avion gratuit.