La politique sociale du pays bénéficie de 13,6% du budget de l'Etat. Le taux de main-d'oeuvre féminine a atteint 16,9% en 2007, selon un rapport du Conseil national économique et social (Cnes), et 15,7% selon le dernier rapport de l'Office national des statistiques (ONS). C'est ce qu'a déclaré, hier, la ministre déléguée chargée de la Famille et de la condition féminine, Mme Nouara Saâdia Djaâfar, dans une intervention faite lors des travaux d'un atelier de réflexion sur la mise en place d'une stratégie nationale sur la famille. La ministre a en outre souligné que «80% des Algériens ont bénéficié de la sécurité sociale». A cela viennent s'ajouter les prestations sociales et culturelles, notamment les bourses universitaires et scolaires et les allocations familiales a-t-elle relevé. S'agissant toujours des mesures prises en direction de la promotion sociale de la famille algérienne dans les différents domaines, la ministre a affirmé que les fonds alloués à la politique sociale représentent la part appréciable de «13,6% du budget de l'Etat.» Elle a rappelé la mise en oeuvre du plan national de promotion de l'emploi et de lutte contre le chômage visant à générer en moyenne plus de 450.000 postes d'emploi par an durant la période 2009-2013. Par ailleurs, la ministre a cité les importantes mesures prises en vue de réduire de 50% le taux d'analphabétisme à l'horizon 2012 et son éradication à l'horizon 2015. «La famille algérienne a connu de grands changements structurels, d'où la nécessité d'une évaluation de la situation actuelle de la famille et des développements opérés, à travers l'élaboration d'une nouvelle stratégie nationale unifiée», a conclu la ministre. Concernant le chapitre de la Sécurité sociale évoqué par la ministre, faut-il rappeler que les dépenses de la Sécurité sociale en Algérie ont atteint 141 milliards de dinars en 2007 selon la Caisse nationale d'assurances (Cnas). Djawad Bourkaïb, directeur de la Sécurité sociale au ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale a expliqué, récemment sur les ondes de la Chaine III, que cette tendance à la hausse des dépenses de la Sécurité sociale a été évoquée récemment par Tayeb Louh, premier responsable du secteur. Le ministre avait fait savoir qu'en «dehors des prises en charge pour les soins hospitaliers, la facture de remboursement des médicaments et des autres actes médicaux, endossée par la Cnas, a été multipliée par 3 entre 2001 et 2008, passant ainsi de 23 à 70 milliards DA». Des représentants de la Cnas, avaient révélé au cours d'un séminaire tenu début novembre à Oran, que pour la seule année 2007, «quelque 50 millions d'ordonnances médicales représentant la somme de 54,56 milliards DA ont été remboursées.»