Près de 300.000 personnes sont atteintes de la maladie d'Alzheimer en Algérie et 1% d'entre elles sont schizophrènes. C'est ce qu'a déclaré hier le chef de service de psychiatrie de l'EHS Drid-Hocine à Alger, le professeur Tedjiza. Lors des 4es Journées médico-psychologiques algériennes, le professeur a signalé le manque de prise en charge de ces deux maladies. En effet, les pathologies mentales sont en progression et représenteront la deuxième cause de handicap dans le monde en 2020 selon l'OMS. Dans ce sens, la représentante du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière, Nadji Nacira a indiqué que la politique nationale de la santé dans notre pays accorde une attention particulière à la santé mentale et vise une optimisation de la prise en charge des problèmes de santé mentale du citoyen. En conséquence, Mme Nadji a annoncé la réalisation de 14 hôpitaux psychiatriques qui vont s'ajouter aux 15 existants et la réalisation de 53 centres intermédiaires de soins aux toxicomanes et 15 autres régionaux de cures de désintoxication. Des actions préventives sont également menées en milieu scolaire dans le cadre du Programme national de santé scolaire. Ce programme a mobilisé un effectif de psychologues cliniciens, d'orthophonistes pour un dépistage et une prise en charge précoce des troubles psychologiques et comportementaux chez l'enfant. Il y a lieu aussi de renforcer davantage la prévention et élaborer des programmes de communication destinés à l'éducation sanitaire des citoyens et des jeunes surtout sous le thème «Non à la violence» et «Non à l'exclusion des malades mentaux». La santé mentale est appelée à devenir une priorité en santé publique dans notre pays. Concernant la prise en charge des malades, le professeur Tedjiza a soulevé le problème des médicaments importés qui ont été remplacés par les médicaments génériques. Selon le professeur, les experts et les spécialistes n'ont pas été consultés lors de l'élaboration de ce programme. Il explique que les experts ne savent pas si ces médicaments génériques auront les mêmes résultats que ceux qui sont fabriqués avec les molécules mères, et les malades, comme ceux atteints de schizophrénie, pourront ainsi rechuter.