Il interprète le rôle du héros dans Mostefa Benboulaïd, le dernier film de Ahmed Rachedi, qui entre cette semaine en compétition officielle au festival de Dubaï... Il a crevé l'écran à l'avant-première et une fois n'est pas coutume, devant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avant d'être vu par le commun des mortels, l'autre famille du cinéma, le lendemain soir. Ce n'est pas son premier rôle au cinéma mais il campe ici le rôle principal. Il nous en parle... L'Expression: Un mot sur le rôle de Mostefa Benboulaïd, que vous jouez. Est-ce que c'est dur d'endosser un tel rôle? Hassen Kechache: Certainement, il y a eu beaucoup de difficultés. Comme vous l'avez constaté, ce n'est pas un film tourné à la hâte. Cela nous a pris beaucoup de temps, de moyens et d'efforts physiques et psychiques. C'était effectivement un grand défi, une responsabilité, un grand honneur. Maintenant, je suis très content de voir la bonne réaction du public. Le film a plu à tout le monde. Avez-vous eu quelques appréhensions en lisant le scénario? Certainement. Mais bien sûr, si on est conscient, on a peur. Mais il faut savoir gérer cette peur et la rendre créative. C'est pourquoi on appelle cela un défi. Peut-on connaître un peu mieux Hassen Kechache? Je suis médecin de formation. J'ai déjà eu à tourner dans des films d'Ahmed Rachedi, notamment dans C'était la guerre en 1992. Avec Mohamed Chouikh aussi dans l'Arche du désert en 1996, et quelques petit rôles à la télé, dans des feuilletons. C'est la première fois que je joue le premier rôle. Des projets prochainement? Je dois jouer dans un film coproduit avec les Tunisiens où le premier rôle reviendra à une femme. Il s'agit du film de Abdellatif Benameur intitulé l'Avenue des palmiers blessés. J'interpréterai le rôle d'un musicien algérien marié à une Tunisienne et qui vit en Tunisie. Cela se passe pendant les années 1990, dans la conjoncture de la guerre du Golfe et son effervescence. Dans ce contexte, il y a une recherche d'histoire...Mais je préfère ne pas vous raconter toute l'histoire. On m'a déjà proposé des rôles, notamment pendant le mois de Ramadhan mais j'ai refusé. Je voulais attendre la sortie de Benboulaïd. Cela pour préserver l'image avec laquelle on va démarrer dans le cinéma. Quelle appréciation faites-vous du film, sur le plan historique notamment? Ce n'est pas à moi de juger. Hier, les aînés, les moujahidine étaient là. Toute la famille révolutionnaire était là. Il y a des gens qui se chargent d'écrire un scénario, un réalisateur, des comédiens. Il nous faut intégrer le personnage. Faire un travail sur soi-même, assimiler, digérer le tout, pour être crédible et juste pour que celui qui te regarde, te croit. Un mot sur l'arrêt du tournage... Oui, c'est parce que j'ai eu une fracture. On a arrêté le tournage presque six mois. Mais ça va mieux aujourd'hui.