C'est bien au niveau de ces clubs que se situe le mal qui ronge le sport algérien. Le 17 octobre 2005 était promulgué le décret exécutif 05-405 relatif aux Fédérations sportives. D'ici au 31 janvier prochain, toutes les Fédérations sportives du pays devraient avoir de nouveaux dirigeants, compte tenu du fait que ces instances ont procédé à la mise en conformité de leurs statuts avec le décret. Il y a lieu de se demander si on n'est pas en train de tout mélanger dans cette histoire. Il faut, tout d'abord, signaler que toutes les Fédérations sportives ne sont pas tenues de mettre leurs statuts en conformité avec ce texte. Du moins, elles avaient tout le temps pour le faire. Si l'on suit l'article 48 du décret, on remarque que seules les Fédérations reconnues d'utilité publique et d'intérêt général étaient tenues de procéder à la mise en conformité dans l'année qui a suivi la date de la promulgation du décret. Il n'est pas du tout fait mention des autres Fédérations voulant dire par là que celles-ci pouvaient encore attendre. Et ces Fédérations sont les plus nombreuses, celles d'utilité publique et d'intérêt général ne dépassant pas le nombre de 12. Parmi ces dernières, il en est une, celle du football, qui n'a pas procédé à cette mise en conformité en totalité. Elle a, ainsi, concocté des statuts dans lesquels ont été, volontairement mises aux oubliettes certaines dispositions qui auraient pu ne pas convenir à la Fédération internationale de football. Las, même en procédant de la sorte, elle s'est fait recaler à Zurich où on lui a demandé de revoir sa copie, notamment le passage concernant de prétendus observateurs qui feraient partie de son assemblée générale. La FIFA accepterait ces observateurs comme simples invités, qui ne seraient ni électeurs ni éligibles. La Commission indépendante chargée de suivre le renouvellement des Fédérations sportives devrait nous montrer de quoi elle est capable et saisir cette FIFA qui se permet de venir fourrer son nez dans nos affaires de sport. Si elle ne le fait pas, ce serait comme si elle se prêtait à un jeu pas du tout égalitaire. En tout cas, au nom de l'égalité de toutes les Fédérations sportives, il ne peut y avoir deux collèges, celui des Fédérations qui sont tenues de se soumettre au décret 05-405 et celui qui, par on ne sait quel tour de passe-passe, a le droit de ne pas en tenir compte. Le ratage des pouvoirs publics Au moment de la promulgation du décret, il y avait des responsables fédéraux en place depuis près d'un an. On voudrait bien qu'on nous dise au nom de quel texte, ce décret est rétroactif. Ayant été signé en 2005, il doit, normalement, être appliqué à partir de l'élection des prochains bureaux fédéraux et ne pas toucher ceux qui sont en place actuellement. Si les Fédérations venaient à saisir un tribunal administratif, elles auraient de grandes chances d'obtenir gain de cause sur cette question. Sur site Internet du ministère de la Jeunesse et des Sports, on trouve le calendrier de la tenue des assemblées générales de certaines Fédérations sportives. Des dates prêtent à discussion comme celles de la Fédération algérienne d'athlétisme qui prévoit son assemblée générale ordinaire le 31 décembre et l'élective le 8 janvier. Soit une période de huit jours entre les deux assemblées. Qu'on nous dise comment compte procéder cette instance en si peu de temps pour installer une commission chargée de recueillir et d'étudier les dossiers de candidatures et permettre à ceux qui le seront, de voir leur recours étudié?