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Un décret et des questions
RENOUVELLEMENT DES INSTANCES SPORTIVES
Publié dans L'Expression le 24 - 11 - 2008

Tout ce qui est en train de se réaliser ne doit pas se faire au détriment des intérêts du sport algérien.
De nombreuses (22 sur 33) fédérations sportives auraient adressé une motion au ministre de la Jeunesse et des Sports, dans laquelle elles lui demandent de surseoir à l'application des dispositions du décret exécutif 05-405 relatif aux fédérations sportives et de reporter les assemblées générales ordinaire et élective qu'elles sont astreintes de tenir avant le 31 décembre prochain(on vient d'apprendre que ce délai a été prorogé au 31 janvier). Il faut dire que suite à la note méthodologique du MJS concernant le processus de renouvellement des instances sportives, il y aurait eu peu de fédérations à avoir fait montre d'une certaine diligence en matière d'élaboration d'un calendrier pour la tenue de leurs assemblées générales.
Ces fédérations font savoir que le temps imparti pour la tenue de ces deux assemblées générales est trop court, les commissaires aux comptes étant pris ailleurs, par une lourde charge de travail en cette fin d'année. Elles notent, également, qu'une circulaire datée de 2006 et signée du précédent ministre de la Jeunesse et des Sports indiquait que les bilans devaient se faire non pas sur une saison sportive mais sur une année calendaire. Par conséquent, les comptes doivent être clôturés au 31 décembre. Une telle réaction de leur part était, aussi, à prévoir dans la mesure où ceux qui dirigent ces fédérations en ce moment, n'ont pas droit à un nouveau mandat compte tenu, justement, de l'une des dispositions dudit décret, qui stipule que les élus pour la direction d'une fédération sportive ne le sont que pour une seule «pige» de quatre années. Ce qui peut paraître illogique puisqu'une telle mesure, qui vise ceux qui ont échoué, touche, également, ceux que l'on peut considérer comme ayant fait du bon travail. A défaut d'être encouragés, les «bons» sont sanctionnés au même titre que les «mauvais». On remarquera ici que le mouvement sportif national est considéré comme une entité à part dans la mesure où chacune de ses associations est régie par deux textes de loi alors que d'une manière générale, une association (non politique) n'est tenue de se conformer qu'aux dispositions de la loi 90-31 sur les associations. Dans le secteur du sport, il faut tenir compte, en plus, des critères définis par la loi 04-10 sur le sport. La souveraineté de l'assemblée générale définie et reconnue par la loi de portée générale est, donc, battue en brèche par celle spécifique au secteur au point de contester à cette assemblée générale le droit de faire, une nouvelle fois, confiance à ceux qui dirigent la fédération sportive. La mesure imposée par le décret 05-405 prétend apporter un souffle nouveau à une fédération sportive à chaque étape quadriennale. Cela suppose que ceux qui seront élus seront appelés à se donner corps et âme à leur sport et à l'instance qu'ils dirigent. Le législateur semble ici avoir fait preuve d'une grande naïveté tant il est évident que celui qui sait qu'il est appelé à «vider» les lieux au bout de quatre ans, quels que soient les résultats accomplis, n'aura d'autre ambition que celle de servir ses propres intérêts. Il s'agit là d'une implacable certitude. Et tant pis pour la discipline sportive.
Il est, tout de même, surprenant que les fédérations sportives soient soumises à une telle obligation alors que les associations qui leurs sont affiliées (les clubs et les ligues), pourtant elles aussi régies par la loi 04-10 sur le sport, font ce que bon leur semble et bénéficient d'une totale impunité. A ce titre, on voudrait bien savoir à quel titre certains clubs n'ont pas, à ce jour, tenu leurs assemblées générales. On croit, également, savoir que des clubs et des ligues sont dirigés par des hommes qui en sont à leur 5e mandat pour certains. Il se trouve aussi des présidents de club qui ont quitté la scène sans avoir présenté de bilans et ont été réélus à leur poste quelques années plus tard. Ajoutons que des présidents de club, sous le coup d'une sanction assez longue, ont été autorisés à se représenter pour un nouveau mandat et ont été réélus.
Enfin, un président de ligue de wilaya, qui venait d'être plébiscité, a vu son élection annulée sous prétexte qu'il n'avait pas le diplôme requis pour le poste au moment même où des dizaines d'autres présidents de ligue de wilaya, qui ne disposent pas de plus de diplômes que lui, n'ont pas été inquiétés. On applique à l'un ce que l'on n'ose pas appliquer à l'autre. Le problème est que cela se produit dans un silence absolu.
Les présidents des fédérations sportives cherchent, donc, à éviter une éviction prématurée de leur poste. Ils se sont, eux-mêmes, fait piéger en acceptant de mettre les statuts des instances qu'ils dirigent en conformité avec le décret 05-405. Un seul de ces présidents, celui du football, a pu «combiner» pour obtenir une dérogation. Il faut dire qu'il a bénéficié du puissant soutien de sa fédération internationale qui n'admet aucune ingérence gouvernementale dans les affaires des associations qui lui sont affiliées. Pour ne pas gêner le MJS, la FAF aurait décidé d'amender ses statuts sur le modèle du décret sur les fédérations sportives tout en se gardant d'inclure les dispositions qui pourraient courroucer la Fifa. Or, même avec cela, l'instance de Zurich aurait fait savoir à la FAF que ces statuts amendés avaient besoin d'une autre lecture et d'une autre correction notamment, sur le problème des observateurs du MJS qui n'ont le droit que... d'observer sans être éligibles ou électeurs.
Il se trouve qu'il n'y a pas que la Fifa à suivre de près les «péripéties» du décret 05-405. Il y a un peu plus d'une année de cela, le Comité international olympique avait organisé une conférence sur les relations entre un mouvement sportif et ses autorités gouvernementales. Ce qui en était ressorti était que le CIO admettait que ces dernières ont toute latitude de contrôler les associations sportives, auxquelles elles attribuent, chaque année, des subventions, mais il tenait, plus que tout, à l'autonomie du mouvement olympique et à sa liberté d'action.
A ce titre, il est de ceux qui suivent avec une attention particulière l'application du décret algérien sur les fédérations sportives. Cela veut dire que le Comité olympique algérien, qui sera désigné par des représentants fédéraux élus sur la base du décret 05-405 courra le risque d'une suspension à l'échelle internationale.
A ce moment-là, ce ne sera pas le seul football qui n'aura plus le droit d'activer sur un plan planétaire mais tout le sport algérien. En somme, plutôt que de verser dans la précipitation, il serait bon, pour l'intérêt du sport algérien, de prendre son temps et de mesurer les dangers qui le menacent. A quoi cela sert-il de procéder aux renouvellement des instances sportives sur le modèle d'un décret pour tout annuler par la suite et revenir à la case départ? Il y va de la crédibilité du pays sans oublier les dépenses onéreuses qui seraient consenties pour des élections qui seront annulées.
La sagesse commande, donc, une approche plus sereine du problème dans le seul intérêt du sport algérien, une approche qui ne saurait être conduite sans une collaboration étroite entre les pouvoirs publics et le mouvement sportif national, ce que, d'ailleurs, préconise la loi sur le sport.


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