Face à ces situations de crise, le développement local prend un sérieux coup et les populations en pâtissent. Du 29 novembre 2007 au 29 novembre 2008, une année après le scrutin des locales qui a donné naissance aux nouvelles assemblées locales pour un mandat de 5 ans. A Béjaïa, le bilan d'une année de gestion est peu reluisant. Si quelques communes sont entrées en action dès l'installation du maire, d'autres ont longtemps souffert avant de retrouver un semblant de cohésion. Sept communes sont toujours à la recherche d'une voie de sortie d'un blocage né pour l'essentiel des positions partisanes. Même la menace de dissolution des pouvoirs publics n'a rien changé à l'ordre des choses. La délégation des pouvoirs délibérants aux chefs de daïra a, certes, minimisé le blocage permettant tout juste les affaires courantes, il reste que l'orientation de la préoccupation des élus vers les sempiternels différends politiques et personnels éloignent beaucoup du vrai travail, celui de la prise en charge des problèmes des populations. Les pouvoirs publics comptent sévir. C'est une question de temps. La révocation récente du maire de la commune de Boudjellil est un exemple qui n'a de sens que celui d'un avertissement aux communes concernées encore par la crise. Il s'agit de Tinebdar, Feraoune, Aokas, Melbou, Souk Oufella, Chemini et Ath M'likech. Sept communes en question ont reçu des notifications signées par le wali, déléguant leur pouvoir à leur daïra de dépendance. Ces communes qui, depuis leur installation en novembre 2007, n'ont pu dégager de majorité devant leur permettre une prise en main effective des affaires de leurs administrés. Le problème concerne tout particulièrement les délibérations inhérentes à la répartition ou l'exécution de certains budgets (le budget communal et celui des PCD), en relation directe avec les besoins ou le confort des habitants. L'arrêté de notification de la wilaya a été pris au bout de trois mises en demeure, restées vaines, et intervient en application des dispositions du Code communal.