Dans leur quasi-totalité, les imams ont condamné l'agression israélienne. En ce premier vendredi depuis les raids meurtriers de l'armée israélienne contre Ghaza, les prêches de la prière du vendredi ont été consacrés à la Palestine. A la mosquée de la cité Mer et Soleil, sise au quartier Panorama sur les hauteurs de Hussein Dey, le moudarisse a dénoncé l'agression sauvage perpétrée par les sionistes contre le territoire palestinien de Ghaza. Imputant cet acte ignoble aux seuls sionistes du pouvoir israélien qui utilisent la force contre une communauté innocente et martyre, il évoquera, tour à tour, les différents traités palestino-israéliens signés au cours du long processus de paix au Proche-Orient. Il ne manquera pas non plus de relever l'indignation subie par les peuples arabes offusqués par la déclaration provocatrice de la ministre des Affaires étrangères israélienne, Tzipi Livni, qui avait annoncé l'agression de Ghaza par son pays au Caire même, coeur du monde arabe, où se trouve le siège de la Ligue arabe. Des centaines de manifestants sont sortis, après la prière du vendredi, dans les rues d'Alger pour manifester contre l'agression israélienne à Ghaza. Les premiers fidèles qui sont sortis sont ceux de la mosquée En-Nour à Belcourt, suivis de ceux de la mosquée de l'Appreval à Kouba. Pour manifester leur sympathie avec les Palestiniens, les fidèles qui ont réussi à marcher quelques centaines de mètres avant d'être dispersés par les services d'ordre public, ont scandé quelques slogans anti-sionistes, glorifiant la résistance palestinienne et la religion musulmane. A noter que cette «marche d'Alger», qui n'a duré que quelques petites minutes, a été pacifique. La place du 1er-Mai a été bien quadrillée par les services de sécurité.