Des centaines de citoyens ont tenté de manifester, hier, dans plusieurs quartiers d'Alger contre les raids israéliens qui ont fait plus de 400 morts et plus de deux mille blessés dans la bande de Gaza, en Palestine. Juste après le prêche du vendredi, plusieurs citoyens ont investi les rues d'Alger, à divers endroits de la capitale, pour dénoncer les agressions israéliennes, mais également la passivité des dirigeants arabes. Leurs tentatives de marches se sont vues empêchées par les éléments de la Sûreté nationale qui ont quadrillé les grandes artères de la capitale. Banderoles à la main, scandant des slogans de solidarité avec le peuple palestinien, les citoyens ont marché pacifiquement de la mosquée Omar-Ben-Khatab, à Belouizdad, jusqu'à la place du 1er-Mai, où ils ont été stoppés par les brigades antiémeutes. Ils voulaient marcher jusqu'à la place des Martyrs et rejoindre les autres manifestants en provenance de différentes mosquées, notamment celle de Bab El-Oued, de Belcourt et de Kouba, pour tenir un rassemblement. L'important dispositif sécuritaire a repoussé et dispersé les manifestants qui se sont regroupés, après, du côté de la Maison de la presse, à Belouizdad, où ils ont tenu un sit-in. Les marcheurs ont hissé des banderoles et scandé, de nouveau, des slogans condamnant l'agression israélienne et appelant à son arrêt immédiat. Qualifiant cette agression de “barbare et sauvage”, les manifestants ont appelé à une position unie et ferme des Etats arabes en vue de mettre un terme à ce massacre et à une protection du peuple palestinien. La marche et le sit-in ont tenu près de 20 minutes, avant que l'imam appelle les fidèles à rejoindre la mosquée de Belouizdad pour la troisième prière de la journée et de se disperser dans le calme. Il faut signaler que les prêches du vendredi, dans plusieurs mosquées, ont porté essentiellement sur la crise palestinienne et l'agression israélienne. N. Afroun