Ces prévisions ne tiennent pas compte de la fraude fiscale. Une cagnotte de plus de mille milliards de dinars sera engrangée en recettes fiscales. Une estimation donnée par les services de la direction des impôts. Les bénéfices fiscaux accumulés pour l'année 2008 avaient atteint 750 milliards de dinars. On enregistre ainsi, une augmentation de près de 120 milliards de dinars par rapport à l'année 2007. Les principales sources de ces recettes fiscales proviennent de l'augmentation des profits des impôts sur les revenus, notamment celui des bénéfices des sociétés. Ces recettes auraient pu connaître une hausse, n'était la fraude fiscale. D'après des informations, la fraude fiscale s'élèverait à plus de 300 milliards DA, Soit un taux de 40% de la valeur totale des bénéfices fiscaux. D'autre part, l'Algérie fait face à un autre problème, la fuite des capitaux. En effet, plusieurs entreprises étrangères installées en Algérie ont mis à profit l'ancienne législation pour transférer leurs gains dans le cadre de l'encouragement des investissements étrangers. Ces entreprises avaient bénéficié des exonérations de taxes, notamment celle de l'impôt sur les bénéfices de la société. Ce qui a permis à ces entreprises étrangères d'augmenter leurs profits. Dans la nouvelle loi, ces entreprises se doivent de réinvestir la moitié de leurs profits en Algérie. Cependant, ces bénéfices sont transférés dans leur pays d'origine, ce qui n'arrange pas l'intérêt de notre pays. C'est dans ce contexte-là, que le premier magistrat du pays a introduit une nouvelle stratégie à travers la mise en place de nouvelles règles dans la loi de finances au profit de l'économie algérienne. Des mécanismes à même de favoriser l'accroissement des recettes fiscales, c'est-à-dire introduire de nouveaux impôts sur le transfert d'argent à l'étranger. Le texte de la loi de finances pour l'année 2009 mettra en application des taxes sur le profit des actions de ces entreprises étrangères. Ces charges atteindront le taux de 15%. Cette loi permettra à cet effet, d'investir ces profits dans le pays. Ainsi, cette démarche permettra de renforcer et de consolider le développement de notre économie et surtout d'endiguer et de freiner le transfert des bénéfices étrangers, comme l'a souligné le président de la République en présence des élus locaux. L'Etat prévoit dans ce cadre, la création d'un service d'investigation fiscale au niveau de la direction générale des impôts. Ce service aura pour mission de contrôler et notamment d'éradiquer le fléau de la fraude fiscale, mais aussi, de faire l'inventaire de toutes les recettes fiscales au niveau national.