Le climat, déjà délétère entre les présidents de l'APC et le wali, se dégrade de plus en plus. Les élus FFS de la wilaya de Tizi Ouzou, notamment les présidents d'APC, se sont retrouvés, hier, à Draâ Ben-Khedda. La rencontre, présidée par le premier secrétaire fédéral, M.Nasser Abib, était rehaussée par la présence des secrétaires nationaux, MM.Khaled Tazaghart et Ykhlef Bouaïche. La rencontre a porté principalement sur les cas d'«intimidation» de la part du wali à l'encontre des présidents d'APC, qui ont refusé de s'impliquer dans le scrutin du 30 mai. Toute une batterie de décisions a, ainsi, été arrêtée. Elles vont de l'organisation de sit-in de protestation devant le siège de wilaya jusqu'à une éventuelle grève illimitée de tous les élus, les actions étant programmées au cas où «ces harcèlements» ne cesseraient pas, selon plusieurs présidents d'APC. Ces derniers ont ensuite accompagné le président d'APC de Draâ Ben-Khedda, qui devait être auditionné par la police, dans le cadre des actions en justice déclenchées par la wilaya. Les accompagnateurs du président d'APC ont ensuite tenu un sit-in dans l'enceinte du commissariat de police de Draâ Ben-Khedda. La même action est aussi programmée à titre symbolique, au niveau du siège de la sûreté de wilaya, en soutien au président de l'APC de Tizi Ouzou, lui aussi, en butte aux mêmes «tracasseries juridiques administratives». Par ailleurs, c'est la coordination communale des villages d'Azeffoun qui a organisé un sit-in au chef-lieu de daïra, en soutien au président de l'APC, M.Mansouri Dahmane «suspendu» par le wali et en attente de répondre devant la justice. Une pétition de soutien est également lancée par la coordination communale qui déclare s'opposer à toute action visant l'élu. Quant à la coordination communale de Bouzeguène, elle a rendu publique une déclaration dans laquelle elle renouvelle sa confiance au président de l'APC qui, lui aussi, serait dans le collimateur du wali. La coordination de Bouzeguène «condamne ces intimidations, dénonce ces pratiques maffieuses et met en garde tout opportuniste postulant à l'éventuel remplacement du président d'APC, auquel elle renouvelle sa confiance», et enfin, la coordination de Bouzeguène s'oppose à toute idée de désignation d'un éventuel DEC. Ces «affaires» entre le wali et les présidents d'APC font des vagues. Comprises par la population comme des «provocations gratuites, elles pourraient ajouter à l'atmosphère déjà délétère». L'administration serait, certainement, bien avisée d'essayer de reconquérir quelque peu les coeurs et non d'en rajouter à ce... divorce pratiquement consommé.