Ce conflit menace de prendre une tournure plus sérieuse. Le premier secrétaire fédéral du FFS, M.Nasser Abib, entouré du secrétaire fédéral des élus, M.Adane, et du président de l'APC de Aïn El-Hammam, a animé une conférence de presse, hier, au siège fédéral du FFS à Tizi Ouzou. M.Nasser Abib a commencé par relater l'action de la journée d'hier à Azeffoun. Ainsi, on saura qu'à la suite du sit-in observé par les élus, principalement des présidents d'APC accompagnés des cadres de la fédération, devant le siège de la sûreté de daïra d'Azeffoun pour protester contre la convocation de la police visant le président de l'APC d'Ath-Cheffaâ et accompagner ce dernier lors de son audition. Il faut préciser que cette action fait suite à une réunion des 48 présidents d'APC FFS de la wilaya, une rencontre voulue d'abord comme un geste fort de soutien à M.Dahmane Mansouri, président de l'APC d'Azeffoun, «dans le collimateur du wali», comme ont tenu à le préciser des militants du FFS. Au sujet de cette suspension, et s'appuyant sur le Code communal, M.Nasser Abib explique: «Le wali n'a pas de prérogative pour suspendre un élu. Dans les cas extrêmes, le Code communal prévoit que le wali peut substituer, pour une opération déterminée au président de l'APC, un administratif par exemple.» Il informera que le wali de Tizi Ouzou s'est trompé de parti politique, ainsi, il a essayé de semer la zizanie dans les rangs en «désignant» un intérimaire issu de la majorité (FFS, Ndlr) ce qui, bien entendu, est nul et non avenu. Cette désignation a été prise, selon M.Abib, «en dehors de toute réglementation...». Et le premier secrétaire fédéral de rapporter un entretien qu'il avait eu avec le wali: «Je lui ai textuellement dit qu'il n'avait pas intérêt à ouvrir un front avec le FFS.» Affirmation que le wali a balayée en répondant qu'il n'avait rien contre ce parti. Et le premier secrétaire fédéral d'ajouter: «Lors d'une précédente rencontre, j'ai eu à l'interpeller sur les violences faites à la population et lui de me répondre: ‘‘Je ne suis qu'un petit maillon de la chaîne...''». Après avoir souligné la solidarité militante des 48 présidents d'APC de son parti, M.Abib assène: «Pour les idéaux du parti, nous sommes prêts, cadres de la fédération, élus APW, président en tête et présidents d'APC, à aller, s'il le faut, en prison. Rien ne nous fera reculer, nous n'avons pas peur.» M.Abib termine son intervention en informant la presse: «Il y a des choses que nous dévoilerons incessamment. Nous vous réservons des surprises.» Enfin, il a donné un aperçu des actions arrêtées, il est question notamment d'aller vers une grève des élus à travers toutes les APC de la wilaya, de la mise en quarantaine du wali, de l'exécutif et des chefs de daïra. Il a également parlé d'une éventuelle rencontre: présidents d'APC-wali pour «mettre les points sur les i». M.Abib Nasser ajoute: «Nous mettons au défi quiconque de prouver une défaillance de gestion de nos présidents d'APC.» Le secrétaire fédéral aux élus, M.Adane, prend, à son tour, la parole pour expliciter les dispositions du Code communal. Et d'insister également sur le fait que «personne n'a le droit d'imposer à une Assemblée un responsable». Enfin, il faut souligner que le bras de fer présidents d'APC FFS-wali de Tizi Ouzou menace de prendre une tournure plus sérieuse. .