Des dizaines de milliers de personnes défilaient hier, en France, notamment à Paris, pour protester contre l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza, et des incidents ont éclaté en marge d'une manifestation à Nice (sud). Selon les organisateurs, «autour de 100.000» personnes manifestaient dans la capitale. Aucun chiffre de la police n'était disponible, hier en milieu d'après-midi. Le 3 janvier, une manifestation avait rassemblé 21.000 personnes à Paris. Un petit mannequin recouvert d'un linceul blanc et symbolisant les enfants morts à Ghaza depuis le début de l'offensive israélienne, était porté en tête du cortège. Aux cris d'«Israël assassin» et «Halte au massacre», la foule brandissait des drapeaux palestiniens, des portraits du chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah et du fondateur du mouvement islamiste Hamas Ahmed Yassine, assassiné par Israël. Parmi les personnalités présentes, figuraient la déléguée générale de la Palestine en France, Hind Koury, et plusieurs leaders de gauche. Cette manifestation a été placée sous haute surveillance pour éviter les incidents (pillages, voitures brûlées) survenus, samedi dernier, après la marche. A Lille, plus de 10.000 manifestants, ont défilé derrière d'immenses drapeaux palestiniens. A Lyon (centre-est), ils étaient entre 8 à 10.000 selon la police, plus de 20.000 selon les organisateurs. A Nice (sud), des incidents ont éclaté lors d'une marche de plusieurs milliers de personnes. Sur la principale artère de la ville, les vitrines d'un fast-food Mc Donald's ont été brisées avec des chaises et des tables. Auparavant, sur la Promenade des Anglais, le front de mer de la ville, des pierres avaient été lancées en direction d'un autre McDonald's et du casino Ruhl. «Mc Donald's, c'est parce que c'est américain, ce sont eux qui fournissent l'argent», a expliqué un manifestant. «Ruhl, c'est parce que c'est juif», a dit un autre. Plus de 80 manifestations étaient prévues hier en France.