La sauvagerie d'Israël ne respecte même pas le repos des morts dans leurs tombes. Assoiffée de sang, l'armée israélienne continue à massacrer sauvagement les Palestiniens. Elle s'attaque sans pitié aux enfants. Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a qualifié hier, d'«inacceptable» la mort de plus de 315 enfants dans l'offensive israélienne sur la bande de Ghaza. «Chaque jour, davantage d'enfants sont frappés, leur petit corps blessé et leur jeune vie brisée. C'est tragique. C'est inacceptable», a estimé la directrice générale de l'Unicef, Ann M.Veneman, dans un communiqué. «Les enfants représentent la majorité de la population de Ghaza. Ils paient le prix d'un conflit qui n'est pas le leur», a-t-elle poursuivi, en déplorant qu'ils soient «coincés» dans ce petit territoire. «Qu'est-ce qui peut se passer dans l'esprit d'un enfant prisonnier d'une telle violence?», s'est-elle interrogée. Comme si le massacre des enfants ne suffisait pas, voilà que l'aviation israélienne s'en prend...aux morts! En effet, pour la troisième semaine d'agression, les bombardements israéliens ont pris pour cible les cimetières dans la bande de Ghaza. Le cimetière de «Cheikh Redouane», situé au nord de la ville de Ghaza, a connu, dans la journée d'hier, des bombardements par les F16 israéliens. C'est ainsi que la barbarie de cette armée continue à faire des victimes. Même les lieux de repos n'ont pas échappé à la furie meurtrière des soldats israéliens, qui s'en sont pris aux cimetières où reposent les morts et les martyrs palestiniens tombés sous les bombes israéliennes. Citant des témoins oculaires, les agences de presse rapportent que «les dépouilles de plusieurs morts et martyrs tombés lors de cette agression ont été déchiquetées et leurs lambeaux éparpillés dans le cimetière». Cet acte horrible témoigne de la haine que porte Israël à cette population martyrisée. Au point que même les tombes sont profanées et le repos des morts n'est même pas respecté. Le bilan des victimes ne cesse de s'alourdir. Plus d'un millier de martyrs et plus de 5000 blessés, selon des sources médicales palestiniennes qui procèdent dans les hôpitaux à ces décomptes macabres. La bande de Ghaza est déclarée zone sinistrée. La situation humanitaire et socioéconomique se dégrade de jour en jour, alertent les ONG. Louaï Chabana, directeur de l'Office palestinien des statistiques, souligne, dans un rapport sur la situation désastreuse qui règne dans la bande de Ghaza, que près d'un million de Palestiniens sont privés d'électricité. Les pertes économiques causées par la destruction partielle ou totale de 20.000 édifices et infrastructures de base ont atteint près de 1,4 milliard de dollars. Le dysfonctionnement du réseau électrique aggrave la souffrance de la population, déjà victime de toutes sortes d'agressions. Les hôpitaux sont privés d'électricité. N'étaient les groupes électrogènes et les réserves de carburant, tous les hôpitaux auraient été contraints de cesser leur activité alors que le nombre de blessés augmente quasiment en continu. Le responsable palestinien a mis en garde contre le risque d'épidémies, en raison de l'effondrement du système d'égout dans la bande de Ghaza, causé par les bombardements israéliens. Cette situation intervient au moment où le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki moon, effectue une tournée dans les pays de la région. M.Ban déploie des efforts diplomatiques en vue de l'application du cessez-le-feu décrété par le Conseil de sécurité jeudi dernier et toujours ignoré par Israël. Dans la journée d'hier, le secrétaire général de l'ONU s'est entretenu au Caire avec le président égyptien Hosni Moubarak. Les deux hommes ont parlé de la nécessité d'intensifier les efforts politiques et diplomatiques afin d'arrêter l'effusion du sang palestinien ainsi que de faciliter l'acheminement des aides aux Palestiniens de la bande de Ghaza. A propos de la diplomatie internationale, les chefs d'Etat arabes se réuniront demain à Doha, pour évoquer la situation dramatique qui est celle de la bande de Ghaza. Ainsi, quinze pays, dont l'Algérie, ont confirmé leur participation à ce sommet. Que faut-il attendre de ce sommet? Sans doute pas grand-chose d'autant qu'«il est évident qu'il ne dérogera pas à la règle selon laquelle un sommet arabe n'est guère le lieu où des décisions hardies sont prises....»