Les cicatrices ne se referment pas. Les séquelles des bombardements israéliens sur la Bande de Ghaza sont d'actualité. Les enfants palestiniens sont encore traumatisés. Les témoignages, hier au forum d'El-Moudjahid, d'enfants palestiniens venus en Algérie passer des vacances, sont à ce titre illustratifs de la sauvagerie de l'armée israélienne. «Les enfant palestiniens sont encore traumatisés. Ce qui s'est passé est une violation des droits humains», a regretté le professeur Khiati, président de la Forem. Dans ce sens, un enfant palestinien de 12 ans relate: «On a vu des enfants, des femmes, hommes massacrés par les Israéliens, nos amis sont tous morts, je ne peux pas oublier ce qui s'est passé à Ghaza.» Une déclarations pleine de sens et reflétant on ne peut mieux le traumatisme subi. Ahmed, un autre enfant victime des bombardements et de l'offensive sauvage, déclare: «Les Israéliens nous ont privés d'école. Nous étions assiégés quotidiennement, ils ont tué nos parents, nos amis, c'est terrible ce qui s'est passé!» Et d'ajouter: «Je souhaiterai mourir martyr comme mes amis.» Ces témoignages traduisent toute la souffrance d'un peuple. Devant cette barbarie, ces enfants, et contrairement aux autres qui se voient médecins, avocats, ingénieurs, n'aspirent qu'à prendre les armes et mourir en martyrs. Terrible! Aujourd'hui, ces enfants sont privés de leurs droits les plus fondamentaux. Malnutrition, insécurité, maladies et déscolarisation font partie de leur lot de misères auquel viennent s'ajouter l'utilisation d'armes chimiques, la torture, des supplices qu'aucun enfant au monde ne devrait connaître. «Selon une étude faite en 2006, 84% des enfants de Ghaza souffrent de maladies mentales post-traumatiques dues aux violences», rappelle le président de la Forem. Bien que les instruments du droit international humanitaire et des droits de l'homme garantissent une protection spéciale aux enfants, ceux-ci sont trop souvent pris dans la tourmente des conflits armés. Pour rappel, le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) a qualifié, lors d'une conférence tenue après les raids israéliens à Ghaza, d'«inacceptable» la mort de plus de 315 enfants. «Chaque jour, davantage d'enfants sont tués, ou voient leur jeune vie brisée. C'est tragique! C'est inacceptable!», a estimé la directrice générale de l'Unicef, Ann M.Veneman. «Les enfants représentent la majorité de la population de Ghaza. Ils paient le prix d'un conflit qui n'est pas le leur», a ajouté la responsable.