Les locataires qui ne paient pas seront expulsés. Plus de 2500 clients ont été poursuivis en justice pour non-paiement de leur loyer durant l'année écoulée. L'année 2009 s'annonce difficile pour les locataires de l'Opgi de Bouira, notamment pour les mauvais payeurs. Les services juridiques de l'Opgi sont déjà à pied 'oeuvre. Ils veulent remettre de l'ordre. «Celui qui ne paie pas sa facture, sera expulsé de son logement.» C'est loin d'être une menace en l'air. La procédure est prévue par la loi régissant le recouvrement au sein de l'Office. Le premier responsable de l'Opgi à Bouira, M.Dorbhan Benalel, est catégorique à ce sujet. Les locataires doivent s'acquitter de leurs créances. Après avoir entamé toutes les démarches possibles, la réglementation doit être appliquée. «Si au cours de cette année 2009, les locataires ne répondent pas favorablement et ne paient pas leur loyer dans les délais, nous serons contraints d'aller à l'étape de l'expulsion», a-t-il affirmé d'un ton serein. Cependant, la tâche ne s'annonce pas facile, car les cas donnent du fil à retordre. Le nombre de plaintes déposées au courant de l'année 2008 par l'Office de promotion et de gestion immobilière contre les locataires, et qui sont introduites au niveau de l'ensemble des institutions judiciaires de la wilaya, s'avère très important. Plus de 2 500 clients ont été poursuivis en justice pour non-paiement de loyer. Malgré tous les dispositifs mis en place par le service chargé du contentieux, la situation ne s'améliore toujours pas. Durant la même période, le taux de recouvrement réalisé par l'Office est de 36%. Une situation affectant les finances de l'établissement. Les créances s'accumulent. Elles sont actuellement de 260 millions de dinars environ. Ce taux est celui déclaré en juillet de l'année écoulée. C'est dire à quel point est lourd le dossier du contentieux de l'Opgi. C'est pour faire face à cette situation contraignante qu'une nouvelle procédure est mise en place. Néanmoins, il y a lieu de signaler que la question des redevances ne concerne pas uniquement les particuliers, mais aussi l'administration. Selon certaines informations, plusieurs institutions seraient redevables envers l'Opgi: des APC, la direction de la santé, celle des impôts et le secteur de la justice...etc. Leurs créances s'élèveraient à 20 millions de dinars. Quant aux raisons ayant engendré cette situation, elles sont diverses. Sur l'ensemble des clients de l'Office, environ 40% sont issus de la couche démunie. C'est pourquoi, le fait de procéder à l'expulsion de ces derniers de leurs logements, pour non-paiement de redevances est un pari difficile. A moins que d'autres formules soient mises à jour. Ainsi, une éventuelle intervention du ministère de la Solidarité nationale serait une bouffée d'oxygène pour ces milliers de familles, qui, en plus de leur précarité, sont confrontées aux mises en demeure les contraignant à s'acquitter de leurs dettes. Sur un autre plan, l'Opgi gagnerait beaucoup à récupérer les logements squattés. «La procédure a été engagée», a confirmé le directeur général de l'Opgi. Enfin, il y a lieu de signaler, selon les propos du premier responsable, que la totalité des projets de l'Opgi sont entamés en attendant le lancement des autres programmes de logements dont a bénéficié la wilaya.