Pour le président du MSP, toutes les voies possibles pour libérer Ghaza sont permises. «Je serai le premier à guider le bataillon de jeunes djihadistes algériens si nous trouvons la voie pour le Djihad à Ghaza,», a indiqué, hier, le président du MSP Bouguerra Soltani, lors de son passage au forum d'El Bilad au Centre international de presse (CIP), Alger. Dénonçant le classement des organisations de la résistance comme organisations terroristes, Soltani a martelé, non sans fierté, qu'il sera le premier à être taxé de terroriste dans ce cas. Plus encore, le patron du MSP a déclaré que son parti enverra, aujourd'hui même une délégation pour rencontrer les dirigeants de la résistance palestinienne et leur signifier «notre reconnaissance pour leur combat, notre soutien et solidarité». Par ailleurs et aussi surprenant que cela puisse paraître, Soltani a annoncé que sa formation organisera, le 29 janvier prochain, une fête au niveau de la Coupole d'Alger pour célébrer la victoire de la résistance palestinienne dans sa guerre contre l'occupant israélien. D'autre part, le patron du MSP a proposé aux autorités de contribuer par une aide financière de 250 millions de dollars à la reconstruction de Ghaza. Sur un autre chapitre et concernant la présidentielle prochaine qui sera dépouillée des poids lourds de la scène politique avec le boycott du RCD et du FFS ainsi que l'absence d'un islamiste qui ferait l'unanimité de ce courant, notamment après que Abdellah Djaballah a déclaré qu'il n'est pas concerné par l'élection, Soltani a indiqué que ce scrutin ne perdra rien de sa signification et ce fait n'aura pas d'influence sur le taux de participation. Pour lui, il n'y a pas de candidat plus lourd qu'un autre et chacun est libre dans ses positions pour participer ou la boycotter. «Pour nous, tous les candidats sont des concurrents et on ne peut minimiser aucun d'entre eux», a-t-il dit. Réitérant son soutien inconditionnel au président Bouteflika, Soltani a indiqué que son parti se prépare pour la réussite de l'élection afin de permettre au chef de l'Etat de briguer un autre mandat. Ce soutien s'explique, selon lui, par l'importance du programme de Bouteflika qui est basé surtout sur les volets sociaux de la vie. Dans ce contexte, Soltani a appelé à l'élargissement de l'Alliance présidentielle et à un partenariat politique entre les trois partis (FLN, RND et MSP). Mieux, a-t-il souligné, «nous consacrerons une partie de notre programme à la concrétisation de ce projet qui nous donnera une citoyenneté politique complète au même titre que les autres partis». Selon ses termes, ce projet sera réalisé «tôt ou tard». Pour la crise dite «Abdelamadjid Menasra» qui a secoué le parti des mois entiers, l'invité du forum d'El Bilad a indiqué que l'initiative de conciliation, lancée par le MSP est à son terme. Il a fait savoir, à ce sujet, que sa formation a procédé au terme de la session du conseil consultatif du parti tenue les 14, 15 et 16 janvier derniers, à l'installation de quatre commissions pour sceller définitivement l'entente entre les parties concernées par ce conflit «interne». Sur un autre plan, le chef du MSP a appelé à la levée de l'état d'urgence qui est en vigueur depuis 1992. «Rien ne justifie plus l'état d'urgence en Algérie et il ne faut pas se cacher derrière quelques faiseurs de troubles pour expliquer cette situation», a-t-il indiqué, avant d'ajouter que cet état est à contre-courant des libertés démocratiques inscrites pourtant dans le programme du Président.