Comme prévu, les épreuves de la seconde session du bac, ont commencé, hier, à travers tout le territoire national. «A Alger, la session classée «à haut risque» en raison du spectre de la violence qui hante la capitale, ces dernières semaines, s'est déroulée, dans des conditions normales. Le dispositif de sécurité mis en place à l'entrée des centres d'examen, n'est pas plus important que celui de la première session. C'est ce qu'on a remarqué, à travers les différents établissements visités, hier. Il ne faut pas alarmer les élèves dans cette étape importante de leur vie», nous dira un agent de sécurité posté à l'entrée du lycée Hamia à Kouba. Il faut dire que la peur des attentats a cédé la place au sentiment d'angoisse, de trac et d'anxiété, ressenti par les candidats qui fondent de grands espoirs sur cette «seconde chance» . «Je ne pouvais mieux espérer», nous dira une candidate qui compose au lycée Aïcha à Hussein Dey. Mais force est de constater qu'un grand sentiment de doute et de peur règne dans les esprits des candidats et ce, concernant le taux de réussite. «Le ministre a menti, en disant que le quota n'est pas fixé. Ils ont pris 33% pour la première session et ils en prendront 7% pour cette session», avance une candidate. Une autre l'interrompt pour renchérir: «Cette session est une punition. J'aurais très bien pu avoir le bac à la première session avec 9,93/20». La plupart des candidats rencontrés sont persuadés que les correcteurs «seront très sévères» avec eux. Toutefois, ces doutes demeurent «inexpliqués» dans le sens où le ministère de l'Education a tenu à assurer à plusieurs reprises, les candidats et leurs familles, que le taux de réussite enregistré, lors de la première session n'influera, en aucun cas, sur celui de la session de septembre. Et qu'une moyenne de 10, reste le seul visa pour rejoindre l'université. Concernant la première épreuve, celle d'histoire-géographie, les candidats des sciences humaines ont trouvé les sujets «difficiles» par rapport à ceux de la première session. «C'est une tentative, visant à diminuer nos chances de réussite», déclarera un candidat déçu. Quant aux candidats inscrits en sciences de la nature, ils les ont estimés, plutôt abordables «Les choses sérieuses commenceront, aujourd'hui, avec les épreuves de maths», a déclaré confiant un candidat. L'on notera, enfin, qu'Alger accueille, à travers ses 13 circonscriptions administratives, 32.241 candidats, dont 9729 libres et ce, dans les mêmes centres d'examens et avec les mêmes numéros.