Le maire de Tichy et son secrétaire général ont écopé d'une peine d'emprisonnement de six mois avec sursis assortis d'une amende de 20.000DA à l'issue d'un procès en appel. Le ministère public avait requis, lors de l'audience du mardi précédent, 5 ans de prison et 100.000DA d'amende contre les deux prévenus. Les deux responsables de la commune de Tichy étaient poursuivis par la wilaya de Béjaïa pour une affaire liée à une infrastructure sportive qui avait été mise à la disposition du CSA US Tichy, «en vue d'y créer un pôle d'animation culturelle durant la saison estivale dont les rentrées renfloueraient les caisses du club», expliquait la section FFS de Tichy, dans une déclaration qui parle «de transparence et de bénéfices aux masses juvéniles». Or la commission d'inspection diligentée par la wilaya n'a pas jugé les choses de la même manière constatant au contraire «des manquements à la loi» Lors du procès de première instance au tribunal de Kherrata, le maire et le SG avaient été respectivement condamnés à deux et une année de prison et à des amendes de 200.000 et 100.000DA. Hamid Aïssani, maire de la commune de Tichy avait, en 2007, été déchu de son fauteuil de maire à la suite d'une condamnation dans une affaire de diffamation. En vertu de l'article 32 du Code communal, un arrêté de suspension du mandat du président de l'APC de Tichy fut rendu. La récente affaire complique davantage les relations entre l'administration et le Front des forces socialistes. Si avec l'ancien locataire du siège de la wilaya et la majorité FFS, ce n'était pas la lune de miel, avec le nouveau wali, M.Ali Bedrici, qui s'est gardé d'avoir contre lui les élus, les relations ont beaucoup évolué pour déboucher sur une relation de travail très étroite faisant de la conflictualité un passé à oublier. Mais cette affaire ne risque-t-elle pas de remuer le couteau dans la plaie? Assurément pas. L'administration n'a cette fois-ci aucune mesure à prendre puisque le maire en question n'est plus à la tête de la commune. La justice a tranché comme pour donner un exemple à tout un chacun que les deniers publics se gèrent en toute transparence. Un avertissement face à cet engouement pour le poste de maire qui a toujours caractérisé les élections locales.