Courroucé par la situation catastrophique prévalant dans le corps de l'éducation nationale, le Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte) sort de son mutisme et menace d'un débrayage. Suite à une réunion extraordinaire tenue, avant-hier, le syndicat menace d'une grève de deux jours les 3 et 4 février prochain. «Notre syndicat est marginalisé, nous sommes dans une situation désolante, nous demandons à la tutelle de satisfaire nos revendications», a déclaré, hier le coordinateur national des adjoints de l'éducation, M.Fertaki Mourad, lors d'un point de presse tenu, au niveau de siège national de la Snte, à Alger. Cette grève de deux jours, à laquelle ont appelé les adjoints de l'éducation, se veut une manière de dénoncer la situation désastreuse de la corporation et la non-prise en charge de ses revendications. «Nous poursuivrons le débrayage jusqu'à la satisfaction pleine et entière de nos revendications légitimes», a affirmé le coordinateur de la Snte. Et d'avertir qu'un débrayage est d'ores et déjà prévu pour le mois de mars si leurs revendications ne sont pas satisfaites. «Nos revendications sont claires, entre autres, la mise en application de l'article 104 du statut de la Fonction publique qui garantit la formation aux adjoints de l'éducation, la révision du statut des adjoints de l'éducation sur la base de la catégorie dix et ensuite la limitation de la mission des adjoints de l'éducation de manière précise et aussi la baisse des heures de travail», a-t-il rappelé. A ce titre, le conférencier a déclaré: «Nos revendication sont constantes, nous ne ferons pas marche arrière. Nous nous battrons jusqu'à la dernière minute tant que nos revendications ne sont pas satisfaites», et de poursuivre: «Nous subissons une injustice. La tutelle continue de nous marginaliser, pourtant nos revendications sont plus que légitimes». Sur sa lancée, le conférencier regrettera que «la tutelle ne nous a pas pris en considération lors de la dernière rencontre avec le secrétaire général de l'Education nationale». Et de justifier: «C'est ce manque de concertation qui nous a poussés à entamer un mouvement de protestation.»