Le congé annuel des commerçants sera codifié pour régler le problème de fermeture des commerces durant les fêtes. Le ministère du Commerce compte mettre en place différentes mesures pour mieux organiser le secteur. La lutte contre la contrefaçon et le commerce parallèle sont inscrits parmi les priorités du département de El Hachemi Djaâboub. Ainsi, un programme de réalisation d'un laboratoire de contrôle des produits de consommation dans chaque wilaya est tracé et ce, dans le cadre d'un plan quinquennal 2009-2013. Répondant, jeudi, à une question orale d'un membre du Conseil de la Nation sur le contrôle des produits importés, le ministre a indiqué que des travaux de réalisation d'un laboratoire national ont été lancés dans la commune de Mahelma (Alger) chargé essentiellement du contrôle des différents produits nationaux ou importés existant sur le marché. «Tous les produits importés sont soumis au contrôle à la frontière par 19 inspections en coordination avec plusieurs instances nationales spécialisées, à l'instar de l'Institut algérien de normalisation et l'Office national de métrologie légale», a-t-il ajouté. Les textes juridiques adoptés ces dernières années ont été accompagnés d'un contrôle rigoureux de la conformité des produits importés ou locaux avec le concours de plusieurs secteurs tels l'agriculture, la santé, la douane, la police ainsi que les services de commerce, a précisé M.Djaâboub. A une question sur l'ampleur du marché parallèle, le ministre a indiqué que son département a élaboré un programme susceptible de mettre fin à ce phénomène par la construction de 50 marchés nationaux, régionaux et de wilaya, à la faveur du programme quinquennal 2009-2013 ainsi que 1000 nouveaux marchés de proximité. Dans ce contexte, il a précisé que l'ouverture de nouveaux marchés est conditionnée par le respect des normes d'hygiène et de conformité des produits et ce, en vertu d'un nouveau décret adopté dernièrement par le gouvernement. Ce décret, a estimé M.Djaâboub, encouragera les investisseurs privés à créer des espaces commerciaux nouveaux dans le respect des normes et permettra surtout la réorganisation de l'activité commerciale à travers l'élimination de tout ce qui nuit à l'acte commercial. Le ministère du Commerce est donc déterminé à réglementer ce secteur, mais a-t-il les moyens humains et matériels pour concrétiser son programme? M.Djaâboub a indiqué récemment que le personnel de contrôle de qualité et de répression de la fraude est renforcé par le recrutement de 500 nouveaux agents annuellement depuis 2005. Cependant, ce programme est-il suffisant? Interrogé, par ailleurs, sur le phénomène de la fermeture des locaux commerciaux à Alger, notamment durant les fêtes nationales, le premier responsable du secteur a annoncé qu'il sera procédé à l'avenir à la codification du congé annuel des commerçants. Il précise que «conformément au décret, les présidents des APC ont la latitude, en coordination avec les directions de commerce de wilaya, de délivrer les autorisations de congé aux commerçants». Cette autorisation sera conditionnée par la présence de commerçants exerçant le même métier proches du local qui a obtenu l'autorisation de fermeture, a indiqué le ministre qui rappelle que le décret existe au niveau du secrétariat général du gouvernement. Le commerçant ayant obtenu l'autorisation s'engage, en vertu du décret, à informer les citoyens de son congé au moyen d'une pancarte en mentionnant l'adresse du local le plus proche qui exerce la même activité, a expliqué M.Djaâboub.