Les partis de l'Alliance présidentielle ont saisi l'occasion, hier, pour faire la promotion d'un des principaux dossiers du quinquennat du président-candidat. Au moins six mille armes ont été déposées depuis l'entrée en vigueur le 28 février 2006, de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale. C'est ce qu'a affirmé, hier, le secrétaire général de l'instance exécutive du FLN, Abdelaziz Belkhadem. Interrogé sur ce bilan, en marge de la journée parlementaire consacrée à la politique de réconciliation, M.Belkhadem s'est montré très à l'aise. Chiffres à l'appui, l'actuel président de l'Alliance a affirmé que le bilan ne peut qu'être positif. Sans donner plus de détails sur le bilan, Belkhadem s'est basé dans son analyse sur un seul élément. «Au moins 6000 armes ont été déposées depuis la mise en application de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale», a-t-il dit en guise de réponse. Le secrétaire général a également relevé que de nombreuses rédditions ont été enregistrées sans pour autant avancer le moindre chiffre. Aiguisant ses arguments, M.Belkhadem témoigne que le nombre des dossiers traités et les familles indemnisées sont des éléments de taille démontrant la portée de cette politique sur le terrain. «La réconciliation nationale constituait le thème principal ayant marqué la scène politique durant ces dix dernières années», a-t-il souligné en précisant que ce processus est «une démarche politique et non une procédure limitée dans le temps.» Convaincu, M.Belkhadem n'a pas laissé l'ombre d'un doute quant au résultat de la politique de réconciliation nationale. Un avis partagé par ses partenaires de l'Alliance présidentielle. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, a affirmé de son côté que l'évaluation est très positive sur le plan juridique. Les dossiers concernant le volet juridique et social laissent entrevoir une bonne appréciation. Cependant, M.Ouyahia estime que sur le plan de la réconciliation du peuple avec lui-même, le parcours est encore long. Interrogé sur l'élargissement des procédures de la charte à d'autres catégories, le Premier ministre a indiqué que les lois sont souples et permettent le traitement des différents cas. Le patron du MSP a également fait les éloges de la politique de réconciliation nationale. Quant au président de l'APN, il a mis en exergue «les efforts soutenus déployés par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour asseoir les bases de la paix et de la réconciliation nationale en Algérie». Selon Abdelaziz Ziari, la réconciliation nationale a apporté des solutions radicales à la problématique de la violence vécue en Algérie. Outre les responsables de l'alliance, plusieurs membres du gouvernement et le directeur du programme du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord du Centre international de la Justice de transition sont intervenus. Proposée et adoptée par référendum en septembre 2005, la Charte vise à mettre fin à une décennie noire qui a marqué le pays.