Pour le numéro deux d'Al Qaîda, la campagne des croisés et du sionisme dont font partie des pays arabes, occidentaux et Israël, ne sera démolie que si elle souffrait de pertes civiles. Le numéro deux d'Al Qaîda, Ayman Al-Zawahiri, a appelé les musulmans au Jihad pour arrêter «l'agression de l'ennemi» sioniste, dans un enregistrement rendu public par le centre américain de surveillance de sites Internet islamistes. Pour le bras droit d'Oussama Ben Laden, «la campagne des croisés et du sionisme dont font partie des pays arabes et occidentaux ainsi qu'Israël, ne sera démolie ou découragée que si elle souffrait de pertes civiles et matérielles». Ainsi, dans son discours intitulé «Sacrifices de Ghaza et complots», Zawahiri appelle «les musulmans au Jihad pour arrêter l'agression de l'ennemi». «J'appelle les musulmans à se soulever, en masse ou individuellement, pour renverser les régimes arabes et faire face à l'ennemi. Les manifestations (de rue) ne suffisent pas pour faire face aux chars et avions de l'ennemi», lance-t-il. Durant l'enregistrement, et au rythme de ses paroles, défilent des images d'enfants morts dans l'offensive israélienne à Ghaza, ainsi que d'autres photos du roi saoudien Abdallah, du président égyptien Hosni Moubarak, du président français Nicolas Sarkozy, du Premier ministre israélien Ehud Olmert et du président palestinien Mahmoud Abbas, tous désignés par Al Zawahiri complices de cette agression. Ce dernier a également vivement critiqué les propos du nouveau président américain, Barack Obama, qui exprimait sa préoccupation pour les pertes civiles au nombre de 1330 dans l'offensive israélienne qui a duré 23 jours. «Nous avons reçu votre message de profonde inquiétude accompagné de milliers d'obus et de balles et de tonnes de phosphore blanc, mélangés au sang et aux larmes des musulmans à Ghaza» ajoutant: «Mais la profonde préoccupation d'Obama n'a pas fait long feu car lors de son discours d'investiture (le 20 janvier), il n'a même pas dit un mot sur Ghaza, comme si rien ne s'était passé», a-t-il jugé évoquant les déclarations du président américain avant sa prise de fonctions qui indiquait que «la mort de civils à Ghaza et en Israël est une source d'inquiétude profonde pour moi. Et après le 20 janvier, j'aurai beaucoup de choses à dire sur le sujet». Cet enregistrement est le deuxième en l'espace d'un mois depuis le début de l'agression israélienne qui a pris fin le 18 janvier dernier. En effet, le 6 janvier, Al Zawahiri avait appelé à attaquer des cibles israéliennes et occidentales en réponse à l'offensive à Ghaza, et avait accusé alors le président américain élu d'être complice dans cette opération qui s'inscrivait, selon lui, dans une campagne de l'Occident contre l'Islam. Par ailleurs, dans un autre message diffusé le 14 janvier, le chef suprême d'Al Qaïda, Oussama Ben Laden, a mis en garde le président Obama contre l'ouverture de nouveaux fronts dans sa «guerre sainte» contre les intérêts occidentaux.