Dans Ces déclarations, il est fait allusion à l'Arabie Saoudite et l'Egypte, principaux alliés de Washington dans la région. Le chef suprême du groupe terroriste Al Qaîda, Oussama Ben Laden, a accusé les pays arabes de complicité avec Israël et ses alliés occidentaux dans la dernière offensive sioniste dans la bande de Ghaza. Dans un enregistrement sonore diffusé hier sur la chaîne habituelle, à savoir la chaîne satellitaire qatarie Al Jazeera, Oussama Ben Laden a déclaré qu'«il est clair que certains dirigeants arabes ont été complices avec l'alliance croisée et sioniste (dans la guerre) contre notre peuple (à Ghaza). Ce sont les dirigeants des pays que l'Amérique qualifie de modérés». Ces déclarations font allusion à l'Arabie Saoudite et l'Egypte, principaux alliés de Washington dans la région. Ces derniers avaient dirigé le camp hostile au Hamas, leader politique dans la bande de Ghaza, lors de l'offensive israélienne. Cette offensive, qui a duré plus d'une vingtaine de jours, avait ravagé cette partie du territoire palestinien et a coûté la vie à plus de 1300 personnes, femmes et enfants pour la plupart. Cette agression est selon l'orateur «une opération historique et importante qui assure la nécessité de séparer les musulmans des ennemis sionistes», réitérant ainsi l'appel au djihad. Et pour mener à bien cette mission, le chef du réseau a fait de la «confiance» une exigence absolue. «Le chemin pour libérer Al Aqsa nécessite des dirigeants de confiance», a-t-il déclaré dans ce contexte. Pour rappel, le dernier message du chef du réseau terroriste remonte au 14 janvier, soit une semaine avant l'investiture du nouveau président américain, Barack Obama. Oussama Ben Laden avait alors critiqué, dans un message diffusé sur Internet, les gouvernements arabes pour leur passivité face à l'offensive israélienne dans la bande de Ghaza, les accusant de se comporter comme des administrations marionnettes mises en place entre les deux guerres mondiales par les puissances coloniales au Moyen-Orient. Il a en outre mis en garde le nouveau président américain quant à l'ouverture de nouveaux fronts dans sa guerre sainte contre les intérêts occidentaux. Dans ce contexte, il a recensé la Palestine, la province pakistanaise du Waziristan, le Maghreb et la Somalie comme faisant partie des nouveaux champs de bataille où ses combattants affronteraient l'Occident. Le message, un enregistrement audio de 22 minutes dont fait état un centre américain spécialisé dans la surveillance des sites islamistes, était le premier en huit mois du chef d'Al Qaîda. Estimant qu'il n'y avait rien à attendre du Conseil de sécurité de l'ONU, il avait également appelé les musulmans à travers le monde à se lancer dans le jihad. «Le devoir est d'inciter au jihad individuel et de recruter la jeunesse dans des brigades pour le jihad pour la cause d'Allah contre l'alliance des Croisés-sionistes et leurs agents dans la région», avait-il alors lancé avant d'être relayé une vingtaine de jours plus tard par son bras droit, Ayman Al Zawahiri puisque le 3 février dernier, Al Zawahiri avait appelé les musulmans au jihad pour stopper «l'agression de l'ennemi», et ce dans un enregistrement, le deuxième enregistrement sonore en l'espace d'un mois.