Cet organe de contrôle financier compte actuellement quelque 200 employés. L'Inspection générale des finances (IGF) va renforcer ses rangs. «Une centaine d'agents va être recrutée en 2009», a indiqué, hier, un haut responsable auprès du ministère des Finances en marge du premier forum sur la gestion budgétaire en Algérie. Cet organe de contrôle, compte actuellement quelque 200 agents. «Ce nombre est insuffisant pour assumer les nouvelles prérogatives qui leur sont assignées», souligne ce même responsable. Cette campagne de recrutement, qui va être lancée incessamment, sera suivie par d'autres, et ce, en fonction du plan de charge de l'IGF «qui voit son champ d'intervention considérablement élargi dans la perspective d'une meilleure gestion des dépenses publiques», a-t-il ajouté. Conformément aux nouveaux textes, l'IGF, dont le chef est assisté de 2 directeurs d'études, comprend trois catégories de structures: des structures opérationnelles de contrôle et d'audit (contrôleurs généraux des finances), des unités opérationnelles et des structures d'études et de gestion. Outre ses structures centrales, l'IGF est également dotée de services extérieurs structurés en inspections régionales dont les sièges sont implantés dans 10 wilayas (Oran, Sétif, Constantine, Annaba, Tizi-Ouzou, Mostaganem, Tlemcen, Sidi Bel Abbès, Laghouat et Ouargla). Auparavant, Farid Baka, directeur général du budget au ministère des Finances, a fait savoir lors de ce forum qu'un Comité national de réforme budgétaire sera créé incessamment. Ce dernier sera présidé par le ministre des Finances, impliquant tous les départements ministériels. L'objectif principal de ce comité est de mener les réformes budgétaires dont la loi organique relative aux lois de finances (Lolf) qui devrait être mise en oeuvre à partir de l'exercice 2012. Abordant le dispositif humain prévu pour mener ce processus de refonte budgétaire, M.Baka a indiqué qu'un vaste programme de formation de 5500 agents à travers tous les départements et les administrations publiques sur la gestion et l'exécution du budget sous sa nouvelle forme, a été lancé par les pouvoirs publics. Il a, toutefois, reconnu que la mise en oeuvre de cette refonte budgétaire, inspirée de l'expérience canadienne, laquelle a servi de référence à plusieurs pays, notamment la France et la Nouvelle-Zélande, pourrait rencontrer «certaines contraintes, essentiellement techniques» «L'introduction du système de gestion du budget de l'Etat à la réforme, se fera progressivement, nécessitant ainsi au moins 3 à 4 années pour pouvoir permettre à ce système de s'adapter aux nouvelles normes de budget et de comptabilité publiques», souligne encore M.Baka. L'intervention de Khaled Lakhdari, directeur général de la comptabilité au même ministère, a porté sur le contrôle de la dépense publique. Il s'est, notamment, penché sur les outils de contrôle en amont et en aval, mis en place ou renforcés dans le cadre du projet de la Lolf et dont le contrôle parlementaire, à la fin de l'exercice, demeure la principale nouveauté apportée par le nouveau projet de loi.