Plus de 8 millions de DA de dommages ont été versés aux victimes d'erreurs médicales au niveau du Centre hospitalo-universitaire. Le risque zéro n'existe pas. Les erreurs médicales sont légion aussi bien dans le privé que dans le secteur sanitaire public. Plus de 8 millions de DA de dommages ont été versés aux victimes des erreurs médicales au niveau du Centre hospitalo-universitaire de Constantine à la suite de plaintes déposées par des patients-victimes ou leurs familles. C'est ce qui a été souligné par le conseiller juridique de l'hôpital sur les ondes de la Radio locale Cirta F.M.Selon ce responsable, il s'agit, parfois, de fautes professionnelles graves, au niveau, notamment, du service de la maternité. Si, depuis le début de l'année en cours, seuls trois cas sont recensés, il y a lieu de signaler qu'en 2008, 30 cas ont été enregistrés. Sur ces 30 cas, 7 ont été portés devant les instances compétentes de la justice. Intervenant lors de l'émission, Rachid Djemane, président du conseil de déontologie des médecins, affirme que son organisme n'agit que suite à une plainte, tout en soulignant l'existence d'un déficit sur le plan de la communication et de l'information, ajoutant que beaucoup de citoyens ne connaissent malheureusement pas l'existence d'un Conseil de déontologie d'où la difficulté de procéder à l'établissement de statistiques fiables. L'invité a révélé que des sanctions ont été prises à l'encontre de trois praticiens, sur les dix recours ayant été portés devant le conseil. L'intervenant expliquera que l'activité du conseil s'étend sur plusieurs wilayas de l'Est et peut agir en temps réel, citant à titre illustratif la fermeture d'une clinique dans la wilaya d'Oum El Bouaghi. Des dizaines de citoyens ont participé à ce débat par téléphone. L'une des intervenantes a relaté le calvaire enduré lors de son accouchement. Son enfant est aujourd'hui handicapé. Il n'a pas été mis au monde normalement mais «arraché» du ventre de la mère en raison de complications. Ce qui a provoqué un handicape lourd, dira-t-elle. Cependant, elle souligne qu'elle n'avait pas déposé alors plainte. Aujourd'hui, elle assume seule ce drame. Pratiquement tous les intervenants ont pointé du doigt le service obstétrique. Les accouchements seraient faits de manière «sauvage». Ce qui aurait provoqué de sérieuses complications aussi bien pour le nouveau-né que pour la maman. Il faut dire cependant, que le CHU assure entre 1300 et 1500 accouchements par mois. Ce qui rend la tâche difficile et le risque zéro n'existe pas même dans les pays où les hôpitaux sont dotés de moyens sophistiqués.