Il n'a certainement pas eu la carrière qu'il méritait. La carrière d'un footballeur de haut niveau tient à peu de choses. Du talent, tous les joueurs parvenant au haut niveau en ont plus ou moins. Ce sont ensuite les choix qui déterminent la trajectoire des uns et des autres. Les exemples d'espoirs brisés ne manquent pas. Salim Arrache (26 ans, 8 rencontres en L2 cette saison) est de ceux-là. Formé au Racing Club de Strasbourg, le milieu offensif découvre la Ligue1 en 2003. Durant trois saisons, l'international algérien s'impose comme un homme fort du club alsacien (59 rencontres en L1 entre 2003 et 2006), réalisant notamment de belles prestations à chaque fois qu'il affronte l'Olympique de Marseille. Alors, lorsque le Racing est relégué en Ligue 2 en 2006, il refuse de prolonger à La Meinau pour finalement s'engager avec les pensionnaires du Stade Vélodrome. Ce transfert, le natif de Marseille le vit comme un rêve. Seulement, l'aventure tourne vite au cauchemar. Arrivé gravement blessé au genou, le gaucher ne s'imposera malheureusement jamais sur la Canebière. Après douze petits bouts de matchs en Ciel et Blanc, l'OM décide donc de le prêter à Toulouse en janvier 2008. Le joueur espère ainsi se relancer. Là encore, le passage d'Arrache dans la ville rose vire au fiasco (16 apparitions en championnat). De retour à Marseille en juin 2008, Salim Arrache est une nouvelle fois prêté. Direction le Stade de Reims en Ligue 2 afin de retrouver du temps de jeu et ses sensations de footballeur. Mais après des déclarations fracassantes, le n°5 Rémois se met tout le public du Stade Auguste-Delaune à dos. Il quitte alors la Champagne cet hiver avec la ferme intention de ne plus y revenir. Le FC Nantes, les Glasgow Rangers et plusieurs clubs russes se pencheront sur son cas sans toutefois passer à l'action. Comptant sur l'arrivée de Luiz Fernandez aux commandes du club champenois, il a réintégré le groupe avec l'ambition de se faire pardonner. «J'ai mes torts, c'est sûr. Mais je ne suis pas revenu pour foutre la m....J'ai envie de tout effacer et de recommencer», a-t-il confié dans les colonnes de France Football. Il reste donc six mois à Salim Arrache pour remettre sa carrière sur les bons rails. Reims en a besoin pour se maintenir en Ligue2. Quant à lui, il doit prouver à tous que son talent ne s'est pas évaporé malgré toutes ses péripéties. Histoire de rebondir cet été, à Marseille ou ailleurs.