L'ex-directrice des oeuvres universitaires de la wilaya de Béjaïa, H.B., est appelée à comparaître, aujourd'hui lundi, devant la justice au tribunal de Béjaïa dans un procès de première instance. L'affaire remonte aux années 2006/2007 marquées, rappelons-le, par une vive contestation estudiantine due à une gestion décriée à l'époque. Il s'agit pour le cas de ce procès d'une «passation illégale de marchés publics», avons-nous appris de source proche de la DOU. Relevée de ses fonctions par l'ex- chef du gouvernement après un mouvement de grève et des marches de protestation des étudiants réclamant son départ, le directeur général des oeuvres universitaires et une commission ont été dépêchés d'Alger pour calmer les étudiants qui avaient alors observé durant des semaines de grève et d'action de rue. Les services de sécurité avaient ouvert une enquête sur une plainte d'un fournisseur qui s'estimait lésé par la commission des marchés. Des sources proches de la prévenue ont affirmé qu'elle «n'est pas concernée par cette affaire». Et de préciser qu'elle n'avait «fait que terminer la procédure entamée par son prédécesseur après le recours introduit par un requérant auprès de la commission des marchés de la wilaya». «Le fournisseur en question avait été éliminé conformément au cahier des charges relatif au moins-disant», soutiennent les même sources. D'ailleurs son entourage s'est montré, hier, étonné par «la réouverture du dossier après que le procureur de la République ait fait appel à la décision du premier instructeur qui avait clos le dossier». De son côté, la brigade économique de la Gendarmerie nationale de Béjaïa avait ouvert une information judiciaire au niveau des oeuvres universitaires après avoir reçu une lettre anonyme dénonçant l'actuelle direction du secteur des oeuvres universitaires de Béjaïa. L'actuel directeur, A.Z., est nommément cité dans cette même correspondance anonyme adressée également au procureur général de la République près le tribunal de Béjaïa.