Ces mercenaires écument actuellement les maquis du Gspc-Al Qaîda. Deux terroristes comparaissant hier devant le tribunal de Tizi Ouzou ont affirmé que dans les rangs des seriates du Gspc, infestant la région, opèrent des étrangers dont un Libyen Abdesalam Mohamed Daoud dans la sériat de Maâtkas et Abou Abderahmane et son camarade Abdel Moussad Khettab, tous deux Marocains et activant dans la seriat de Aïn El Hammam. Ainsi, la présence de mercenaires étrangers confirme que «les recruteurs de la mort» veulent transformer l'Algérie en un immense «laboratoire international». Récemment, on rapportait dans ces mêmes colonnes que selon des sources tunisiennes, des jeunes Tunisiens et Libyens engagés pour aller combattre en Irak via l'Algérie, étaient détournés au profit d'Al Qaîda au Maghreb islamique. Leur nombre n'est pas encore connu, certes, mais serait important. Ces mercenaires écument actuellement les maquis du Gspc-Al Qaîda. Les deux individus en question, Abdelhakim Saâdi dit Abou Mossab et Chebli Youcef, tous deux pris les armes à la main en septembre 2007, et comparaissant comme détenus, ont été entendus hier, mardi, par le tribunal criminel près la cour de Tizi Ouzou. Le premier a été arrêté près du lieudit Feraoun dans les environs de Draâ Ben Khedda sur la RN12 et le second près de Bordj Menaïel. Les deux terroristes étaient porteurs, pour le premier d'une kalachnikov et de deux bombes artisanales au moment où il devait commettre un attentat t au niveau du poste de la Bmpj de Draâ Ben Khedda, et le second, était porteur d'une kalachnikov. Les deux individus, qui ont comparu hier, se sont vu reprocher selon l'arrêt de renvoi d'avoir participé à l'enlèvement de l'ingénieur égyptien à Tizi Ouzou, qui travaillait dans une entreprise de téléphonie de la région, ainsi que plusieurs autres affaires dont le faux barrage dressé sur la RN 25 près de Aït Yahia Moussa, l'embuscade meurtrière ayant visé un convoi de la gendarmerie près de Béni Yenni ayant causé la mort à sept gendarmes et deux autres grièvement blessés. Ils sont, en outre, accusés d'avoir pris part à l'attaque du siège de la garde communale de Mekla et du bureau de poste de cette localité, emportant avec eux 50 millions de dinars en 2007. Comme ils sont accusés d'avoir, durant les législatives de 2007, placé deux bombes artisanales au passage des gendarmes à Aït Toudert dans la daïra des Ouacifs, blessant deux gendarmes. Ces deux terroristes qui affirment être montés au maquis en 2006 activaient dans le massif de Sidi Ali Bounab. L'avocat de Abdelhakim Saâdi dit Abou Mossab étant absent, l'accusé ne voulant pas constituer une autre défense, le procès a été reporté à une autre session.