De nombreux fusils-mitrailleurs, des obus de mortier et d'autres munitions ont été saisis. Un véritable arsenal de guerre destiné au Gspc ou ce qu'on appelle Al Qaîda au Maghreb a été saisi par les services de la douane malienne, portant ainsi un sérieux coup aux groupes terroristes. Selon des sources très au fait de la situation, cette opération est le fruit d'une coopération sécuritaire dans laquelle les servi-ces algériens auraient joué un grand rôle. Selon des sources, cet arsenal était acheminé via la Guinée. Menacé dans son existence par une opposition armée qui ne reculait devant rien pour tisser des alliances même avec le «diable», le pouvoir central à Bamako n'aurait pas contrôlé ses frontières avec l'Algérie. Tout au long de la bande frontalière, des groupes armés de divers horizons contrôlaient l'ensemble du trafic entre les deux pays. Sans oublier la présence dans les parages d'un certain Mokhtar Benmokhtar qui a réussi à installer de gigantesques réseaux mafieux activant dans le trafic d'armes, des véhicules tout-terrain et de cigarettes à l'origine douteuse. Ce sont des centaines de kilomètres carrés incontrôlables. C'est pratiquement ces conditions plus qu'anarchiques qui ont encouragé ce qu'on appelle le Gspc présumé branche d'Al Qaîda au Magheb à accorder une grande importance à cette région et à exploiter à fond cette piste avec la complicité de certains bandits de grands chemins algériens et maliens. Consciente de cet abcès qui risquait de gagner l'ensemble de la région, l'Algérie a pesé de tout son poids pour aider le Mali à retrouver la stabilité. Ce n'est qu'avec un pouvoir central fort au Mali que l'Algérie pourrait assurer relativement ses frontières sud. Après la reddition de plus de 500 rebelles qui étaient sous les ordres de Ad Bahanga, les forces légales maliennes ont réussi à reprendre le contrôle du terrain. C'est d'ailleurs ce qui explique le succès remporté par les douanes de ce pays qui ont réussi un véritable coup de maître en interceptant un important arsenal de guerre destiné à l'organisation criminelle du Gspc. Un autre coup, qualifié de sérieux par des sources bien informées, porté à ce groupe terroriste qui voit ses réseaux tomber l'un après l'autre. Acculés au Nord par les forces de sécurité, les sbires à la solde de Droukdel sont en train de perdre leurs refuges du Sud. Même Benmokhtar n'a pas intérêt à trop s'afficher au risque de devenir encombrant pour les autorités maliennes qui n'hésiteraient pas à l'expulser au cas où son implication est avérée, ont encore ajouté nos sources certainement en possession d'informations dans ce sens. Connaissant la haine qu'il voue à Droukdel, ce dernier n'a aucune chance de compter sur un réseau contrôlé par l'émir du Sud, Benmokhtar. Aussi, il est de l'intérêt de l'Algérie de voir les forces régulières maliennes reprendre en main la situation dans cette zone livrée aux quatre vents. Ce qui empêcherait les filières du Gspec d'approvisionner ses éléments en armes et munitions. Et la réunion tenue lundi et mardi à Nouakchott, par les dirigeants des services de renseignements des cinq pays membres de l'Union du Maghreb arabe (UMA), Algérie, Libye, Maroc, Tunisie et Mauritanie, prouve que ces pays accordent une grande importance à la lutte antiterroriste. Il y va de leur sécurité et de leur stabilité. En effet, selon des sources sécuritaires, l'objectif de cette réunion est d'aboutir à des «accords sécuritaires entre les pays de l'UMA qui s'inquiètent du développement de l'insécurité dans la région» confrontée au trafic de drogue et d'armes, pourvoyeur de la mouvance terroriste islamique, notamment dans le désert, à la frontière entre la Mauritanie, le Mali et l'Algérie.