Cette tournée, la deuxième depuis son arrivée à la tête de la diplomatie américaine, la conduira à Charm el-Cheikh, Jérusalem, Ramallah, Bruxelles, Genève et Ankara. La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton entame demain une tournée de huit jours au Proche-Orient et en Europe pour «prendre le pouls» des dirigeants israéliens et palestiniens et «dynamiser encore» le lien transatlantique. Cette tournée, la deuxième depuis son arrivée à la tête de la diplomatie américaine, la conduira à Charm el-Cheikh, en Egypte, Jérusalem, Ramallah, Bruxelles, Genève et Ankara, a annoncé jeudi un porte-parole du département d'Etat, Robert Wood. En Egypte, Mme Clinton participera à la conférence de donateurs pour la bande de Ghaza prévue le 2 mars pour aider à la reconstruction de ce territoire palestinien contrôlé par le mouvement radical Hamas, contre lequel Israël a mené une vaste agression le mois dernier. L'Autorité palestinienne a prévu de solliciter 2,8 milliards de dollars et les Etats-Unis s'apprêteraient à annoncer une contribution de 900 millions de dollars. Mme Clinton aura aussi des entretiens bilatéraux avec des responsables égyptiens, a indiqué le porte-parole sans préciser lesquels. Elle se rendra ensuite en Israël et dans les territoires palestiniens, pour des entretiens avec les dirigeants des deux parties, bien que le nouveau gouvernement israélien ne soit toujours pas formé et que les factions palestiniennes se soient fixé pour objectif un gouvernement d'entente nationale d'ici la fin mars. «L'objectif de la secrétaire d'Etat est de tenter de prendre le pouls des divers dirigeants, de leur demander leur avis sur la meilleure façon de progresser», a indiqué M.Wood. Elle souhaite «se rendre compte elle-même de la situation sur le terrain», notamment dans les territoires palestiniens. Mme Clinton a ensuite prévu de participer le 5 mars à une réunion ministérielle de l'Otan à Bruxelles, destinée à préparer le sommet de l'Alliance Atlantique prévu début avril. Elle se joindra également à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan, de l'Union Européenne et de Suisse pour «dynamiser encore le lien transatlantique», a ajouté le porte-parole. A Genève, elle rencontrera pour la première fois son homologue russe Sergueï Lavrov, alors que les relations s'étaient nettement tendues entre Moscou et l'administration précédente. L'objectif est de «discuter d'un certain nombre de sujets d'intérêt commun, notamment l'éventualité d'un nouvel accord Start et l'approfondissement de nos relations dans des domaines comme l'Afghanistan», a-t-il indiqué. Le Traité de réduction des armes stratégiques (Start) arrive à expiration en décembre 2009 et des négociations tardives entre Moscou et l'administration de l'ex-président George W.Bush n'ont permis aucun rapprochement. Les Etats-Unis cherchent de nouvelles voies de transit à travers l'ex-Union soviétique pour desservir l'Afghanistan et accroître ses opérations dans ce pays. Or le Kirghizstan vient de décider de fermer une base américaine sur son territoire, qui joue un rôle important dans l'approvisionnement des forces en Afghanistan. C'est à Ankara que Mme Clinton achèvera sa tournée, pour des entretiens bilatéraux avec des responsables turcs, a indiqué M.Wood. La Syrie et Israël mènent depuis le mois de mai des discussions indirectes de paix par l'intermédiaire de la Turquie, allié historique des Etats-Unis, et Mme Clinton a annoncé son intention de poursuivre cette «option syrienne» du processus de paix. Ankara pourrait également servir d'intermédiaire avec l'Iran, un pays avec lequel l'administration Obama tente prudemment d'ouvrir le dialogue.