«Le ministère n'a envoyé, officiellement, aucun étudiant en formation dans cet Institut.» Une commission nationale sera installée prochainement par le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour statuer sur le cas des 50 étudiants grévistes au Caire et qui demandent une équivalence pour leurs diplômes. «La question de la délivrance des certificats d'équivalence des diplômes obtenus à l'étranger relève de la souveraineté nationale et de la préservation de la crédibilité des diplômes délivrés en Algérie», a soutenu Mustapha Haouchine directeur de la recherche scientifique auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique. Ces étudiants qui ont suivi une formation à l'Institut des études et de recherche arabe (Iera) du Caire ne pourront pas avoir une équivalence pour le moment selon M.Haouchine. «Le ministère n'a jamais envoyé officiellement, un étudiant en formation, dans cet institut et aucun d'entre eux n'a préalablement consulté le ministère avant de s'engager dans la procédure. En outre, aucune information relative à la présence d'étudiants algériens, au sein de cet institut, n'a été portée à la connaissance du ministère, par cet établissement», selon M.Haouchine qui a animé un point de presse hier à Alger. Ce responsable a souligné que la conférence est intervenue après que certains organes de presse aient abordé, ces derniers jours, la question des équivalences concernant les diplômes délivrés par l'Institut des études et de recherche arabes du Caire (Iera). L'objet de l'affaire, évoquée et rapportée par la presse, est que ces étudiants algériens qui ont rejoint librement et à titre privé, cet institut demandent au ministère de l'Enseignement supérieur, une équivalence de leurs diplômes avec le magister et le doctorat délivrés par les universités algériennes. Dans ce cadre complexe, le ministère, s'attelle à constituer des commissions scientifiques qualifiées dans les disciplines considérées, pour prendre les dispositions nécessaires en vue du traitement des demandes des concernés, et ce par la définition d'un ensemble de critères, conformément à la réglementation en vigueur et aux conventions internationales qui régissent ce domaine. Près de 50 étudiants ont déposé leurs dossiers auprès du ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique pour une équivalence à leurs diplômes obtenus à l'Institut des études et de recherche arabe (Iera) du Caire. Selon Mustapha Haouchine, le nombre de citoyens algériens inscrits au sein de cet institut dépasse le millier et ce, uniquement en magister. Ces derniers sont répartis essentiellement sur trois disciplines entre autres, sciences juridiques, sciences politiques et sciences économiques.