Le problème des étudiants diplômés de l'Institut des études et de recherches arabes du Caire (Egypte) sera traité conformément à la loi algérienne. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique se dit déterminé à appliquer les normes scientifiques et pédagogiques en vigueur dans le traitement des dossiers de ces étudiants. Pour cela, le département de Rachid Harraoubia annonce la mise en place d'une commission scientifique pour le traitement des dossiers des concernés. « Durant les deux dernières semaines, nous avons reçu une cinquantaine de dossiers que nous traitons conformément à la loi applicable au niveau de nos universités », affirme Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure graduée au ministère de l'Enseignement supérieur. S'exprimant lors d'un point de presse animé, hier à Alger, l'orateur est longuement revenu sur la question des équivalences qui a suscité une véritable polémique ces dernières semaines. « Afin d'éclairer l'opinion nationale, il est nécessaire de relever que le nombre de citoyens algériens inscrits au sein de cet institut dépasse de beaucoup le millier, uniquement en magistère. Ces derniers sont répartis essentiellement sur trois disciplines : les sciences juridiques, les sciences politiques et les sciences économiques », a-t-il souligné. Ce nombre, a-t-il expliqué, « dépasse de très loin celui des étudiants boursiers algériens inscrits dans l'ensemble des universités de par le monde dans le même cycle ». Par ailleurs, le nombre d'étudiants inscrits au sein de cet institut dépasse aussi le nombre total de ceux inscrits dans les universités égyptiennes conventionnelles, qui est de 31. Il y a lieu d'indiquer également que « ce nombre est beaucoup plus important que celui des étudiants inscrits dans les 60 universités nationales », a-t-il ajouté. Ce faisant, Mustapha Haouchine a expliqué que le ministère n'a jamais envoyé officiellement le moindre étudiant en formation dans cet organisme. Dans ce sens, il a rappelé les conditions d'accès aux études dans cet institut. Des conditions qui ne répondent pas, selon lui, aux normes appliquées dans le pays, notamment l'obligation de passer un concours. « Les étudiants sont inscrits dans cet institut juste après payement des frais nécessaires pour la formation », a-t-il rappelé. Pour le représentant du ministère, accorder l'équivalence pour ces diplômes serait synonyme de ségrégation vis-à-vis des étudiants inscrits dans les universités algériennes. « Ces derniers doivent subir une rude concurrence avant de décrocher une place en magistère », a-t-il indiqué. La loi sera appliquée, a-t-il annoncé, même aux anciens diplômés dudit institut qui ont bénéficié de postes de travail en Algérie. Le ministère de l'Enseignement supérieur compte, par ailleurs, lancer un concours de formation à l'étranger au profit des étudiants algériens. Un concours qui devrait avoir lieu dans les prochains mois.