Le président du parti n'a pas mâché ses mots pour dénoncer qu'il a été victime d'une fraude lors de la présidentielle de 2004. «Si je suis élu, je procéderai à la suppression du tiers présidentiel du Conseil de la nation», c'est ce qu'a déclaré, hier, le président du parti AHD 54, Ali Fawzi Rebaïne lors de son passage sur les ondes de la Radio nationale. Mais que reproche donc le candidat à la prochaine élection présidentielle à cette composante du Sénat? En fait, M.Rebaïne ne voit pas l'utilité des 48 membres du Sénat, désignés par le président de la République. M.Rebaïne dira que le Conseil de la nation n'a «aucun rôle», si ce n'est de bloquer des lois de la chambre basse. L'invité de la Radio a également parlé de la réhabilitation des assemblées élues et la participation réelle des citoyens à la gestion des affaires de leur cité. Avec ses 128.000 signatures dans 41 wilayas, le candidat Rebaïne estime qu'il est le seul concurrent qui pourrait rivaliser avec Abdelaziz Bouteflika et que les autres candidats «ne sont pas de véritables concurrents». Comment prétendre être le concurrent valable alors que lors de la présidentielle de 2004, il n'a récolté que 0,6% des voix? Le président du parti n'a pas mâché ses mots pour dénoncer qu'il a été victime de la fraude électorale. «En 2004, on ne m'avait même pas attribué le nombre de signatures que j'avais récolté pour ma participation», a-t-il soutenu. Concernant la venue d'observateurs étrangers, M.Rebaïne estime que le nombre de 60 observateurs n'est pas proportionnel à celui des bureaux de vote, qui est de 43.000. Aussi, il considère qu'il aurait été plus «judicieux de respecter certaines normes», qui consistent à faire venir ces contrôleurs suffisamment à l'avance, afin, dit-il, «de pouvoir se renseigner sur les listes électorales, et vérifier la répartition équitable du budget et des moyens audiovisuels réservés à la campagne». Aussi, il observera une halte afin de lancer une diatribe contre les responsables de la presse, notamment ceux de la Télévision nationale, pour avoir «organisé des forums sans y inviter les candidats». Pour ce qui est du contenu de son programme, l'invité de la Chaîne III a affirmé, en outre, renforcer la société civile, dont les ligues des droits de l'homme, les syndicats et les associations de consommateurs, dans le but de contrebalancer le pouvoir. Sur le plan économique, il a plaidé pour une décentralisation économique et sociale, une réorganisation, et la réhabilitation des banques, des instruments de contrôle, dont le Conseil de la monnaie et du crédit.