Selon le directeur de ce secteur, 89 affaires de pêche illicite ont été portées devant la justice par la direction de la pêche de la wilaya d'El Tarf durant l'exercice 2008. Selon M.Salim Houmri, les plaintes déposées ont concerné 47 affaires de cueillette illicite de corail, 30 sont liées à la pêche sans autorisation et 11 autres se rapportent à des infractions commises par des étrangers pris en flagrant délit de pêche dans les eaux territoriales nationales. En plus des peines d'emprisonnement prononcées contre certains contrevenants, des amendes de dédommagement évaluées à 25 millions de dinars doivent être versées à la direction de la pêche de wilaya qui s'est constituée, à chaque fois, partie civile, a précisé le même responsable. De «graves atteintes» sont portées au récif corallien qui subit quotidiennement une exploitation «forcenée à la suite d'incursions clandestines de pêcheurs cherchant le gain facile», a-t-il ajouté. Ces pécheurs utilisent des procédés prohibés, comme «la croix de saint André» qui consiste en l'arrachage systématique des arbres de corail en les fauchant des fonds marins qui les portent, a également fait savoir la même source. Une importante partie de ce «gisement» est désormais inexploitable, a-t-il déploré. M.Houmri a encore relevé que les services des gardes-côtes ont été renforcés en moyens humains et matériels pour prémunir ce banc corallien des «exploiteurs» illicites et permettre, par-là même, la régénération de cette richesse. L'Algérie, qui possède la plus grande réserve de corail rouge de Méditerranée risque de la perdre. Le commerce du corail rapporte gros, puisqu'un kilogramme coûte 800 euros, mais certaines branches peuvent atteindre les 15.000 euros la pièce. C'est la raison qui fait que le pillage n'a jamais cessé. Les gardes-côtes ont procédé durant cette même période à la saisie de plusieurs embarcations étrangères pêchant dans les eaux territoriales.