Le président du parti n'accepte surtout pas de démission politique. Sa ligne dicte la participation à tous les rendez-vous électoraux. Le candidat à l'élection présidentielle, Ali Fawzi Rebaïne, ne mâche pas ses mots pour critiquer la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (Cpnsep). Symbolique, honorifique et inefficace sont entres autres qualificatifs qu'on utilise au sein du parti AHD 54 pour designer cette commission. Rencontré au siège du parti à Alger, M.Aïssa Belmekki, secrétaire national chargé de la communication et de l'information et directeur de campagne de cette formation, a qualifié ladite commission d'institution qui ne sert que de décor. «On donne l'impression qu'il y a des institutions qui veillent au contrôle de l'élection, mais en réalité il ne s'agit que d'un décor planté», a-t-il ajouté. Mais comment explique-t-il cette approche? En réponse à cette question, notre interlocuteur a indiqué que la Cpnsep est une commission «purement honorifique», car, a-t-il expliqué, «elle est d'essence politique». Aiguisant sa critique, M.Belmekki a déploré la manière avec laquelle était constituée cette commission. «Normalement, c'est elle (la commission Ndlr) qui élit son président», a-t-il pesté. Ainsi, pour lui, cette commission a dû être conduite avec un autre statut et d'autres prérogatives. «Elle n'a pas un statut, elle n'a pas une base juridique solide, elle n'est pas consacrée par la Constitution et ses prérogatives ne sont que symboliques et ne pouvant donc régler aucun problème», a-t-il encore fulminé. Cela étant, notre source a ajouté que cette commission ne sera pas efficace durant ce rendez-vous électoral. Ce constat est valable également, selon lui, pour les observateurs internationaux qui n'auront «aucune efficacité concrète sur le terrain». Pour qu'ils soient efficaces, notre interlocuteur préconise qu'on leur donne «les moyens et les prérogatives qui leur permettent d'accomplir le plus objectivement possible leurs missions». Soulignons toutefois que AHD 54 fait partie de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle. Sur un autre chapitre, le directeur de campagne du candidat Ali Fawzi Rebaïne a déclaré que le coup de starter de la campagne électorale de son parti sera donné dans une région de l'Algérie profonde, probablement dans le sud du pays. Selon lui, le président du parti animera 19 grands meetings populaires qui s'étaleront sur les 19 jours que durera la campagne dans différentes régions du pays, c'est-à-dire un meeting par jour. Le dernier meeting sera tenu dans le centre du pays dont la wilaya n'est pas encore fixée. Notre interlocuteur objectera que les 19 jours de la campagne sont insuffisants pour toucher toutes les wilayas du pays. D'où la nécessité de partager le pays en entités régionales. A la question de savoir si le parti a les moyens aussi bien matériels qu'humains pour bien aborder sa campagne électorale, M.Belmekki a répondu que AHD 54 espère recevoir les subventions de l'Etat (1,5 milliard de centimes), à ses yeux insuffisantes, avant l'entame de la campagne, ce 19 mars.