«Le but de cette journée est de créer, certes, une présence culturelle algérienne, mais également de consolider les échanges avec les Belges et les autres cultures», déclare Brahim Alioua. L'art féminin algérien a été à l'honneur dans la capitale belge Bruxelles, à l'occasion d'une manifestation culturelle organisée au foyer de Gemenschaps-Centrum de Melbeek par la commune d'Ettaerbeek. Ainsi, la virtuose du luth et l'une des interprètes les plus connues de la musique et du chant andalou, Beihdja Rahal, faisait partie des artistes de marque de cette journée, que les initiateurs ont organisée en l'honneur des femmes, à l'occasion de la célébration du 8 Mars. De sa voix cristalline, elle a fait vibrer, en fin de soirée, et durant plus de deux heures, une assemblée multiculturelle en chantant, au son du luth, des morceaux du patrimoine andalou. Un spectacle de danse contemporaine a également été présenté par la danseuse, d'origine algérienne, Luisa Gherdaoui. A travers le mouvement et des images vidéo, le spectacle de danse traduisait les paroles de l'auteur. Un spectacle haut en couleur. Tel qu'expliqué par l'artiste, le spectacle traite de la liberté, surtout la liberté d'exprimer librement ses émotions, au-delà des contraintes imposées par la peur et les angoisses, les préjugés et les attentes des autres. Dans un autre chapitre, des femmes algériennes de la Fédération de la communauté algérienne en Belgique (Fcab) de la ville de Mons, ont également brillé lors de cette soirée, mettant en avant l'excellence de l'art culinaire algérien, où plusieurs variétés de gâteaux ont été présentés. Dans le domaine de la littérature, Malika Madi, écrivaine algérienne résidant en Belgique, a participé à un débat consacré à la relation entre les femmes et le pouvoir en Belgique, en Algérie et en Iran. Malika Madi est connue pour ses romans Nuit d'encre pour Farh et Les silences de Médéa. Le public a débattu avec ces femmes des démarches qu'il convient de développer pour traduire leur force en un pouvoir réel et effectif sur le terrain et dans la vie de tous les jours. «Le but de cette journée est de créer, certes une présence culturelle algérienne, mais également de consolider les échanges avec les Belges et les autres cultures», estime Brahim Alioua, de l'association Interface Belgique-Algérie. L'association de M.Alioua a pour objet de développer, de stimuler et d'entretenir des relations socioéconomiques et culturelles entre les deux pays. «Les mélanges des cultures, c'est ce qui fait que la Belgique reste un pays intéressant», soutient, de son côté, le directeur de la culture néerlandophone d'Ettaerbeek, M.Theus, avant de souligner, que dans ce domaine, «il y a encore beaucoup de choses à faire.»