Ils auraient pu ramener un bien meilleur résultat de ce long déplacement. L'équipe d'Algérie s'est, donc, finalement, contentée du point du match nul en terre rwandaise pour son premier match des éliminatoires combinées de la Coupe du monde et de la Coupe d'Afrique des nations de 2010. Un score bon à prendre s'agissant d'une confrontation en déplacement chez un adversaire qui avait fait sensation lors de la première phase des qualifications. Mais un résultat qui nous laisse sur notre faim car sur ce qu'on a vu, hier, à Kigali, il nous semble qu'il y avait de la place pour que les Verts s'en sortent mieux qu'avec le petit point qu'ils ramènent de ce long périple. Non pas qu'ils aient très bien joué mais parce qu'ils ont eu affaire à des Rwandais qui nous semblaient bien frêles par rapport à leurs précédentes prestations. Dans ce cas-là, il y a de quoi faire la fine bouche et de regretter que notre équipe nationale ne regagne pas le pays avec les trois points qu'elle était allée chercher là-bas. Dans ce match, nous avons eu droit à deux visages de cette équipe. Celle de la première mi-temps où elle lutta d'égale à égale avec son adversaire, se permettant même quelques contres offensifs dont certains étaient d'un très bon intérêt. On citera, en autres, l'essai de Ghezzal à la 7' qui se termina dans les bras du gardien rwandais, le débordement sur le côté gauche de Ghilès dont le centre en retrait ne trouva aucun coéquipier démarqué (12') et surtout le tir de Ghezzal qui s'en alla heurter le poteau gauche du but adverse (13'). Ce fut, incontestablement, une entame des plus prometteuses des Verts qui durent connaître leur première frayeur à la 23' quand, sur un centre sur coup-franc de Mafisanga, Saïfi en cherchant à dégager de la tête, ne fit que dévier le ballon vers son propres but, où il fallut un réflexe étonnant de Gaouaoui pour que ce même ballon aille en corner. Etant bien en place, grâce à leur 4-4-2, les Algériens laissèrent passer ce léger orage et entreprirent de nouveau quelques raids dans le camp rwandais, notamment celui de la 27' où un centre en retrait de Ghezzal vers Saïfi fut intercepté in extrémis par un défenseur adverse. La physionomie du match, à ce moment-là, laissait, ainsi, à penser que les Verts étaient capables d'obtenir un résultat positif. Mais il y eut la seconde mi-temps et toute l'assurance dont faisaient preuve les Algériens s'effilocha au fil des minutes. Sans doute gênés par la chaleur qui régnait dans le stade, ils ont, peu à peu, abandonné le milieu de terrain aux Rwandais qui se mirent à monopoliser le ballon jusqu'à s'installer dans leur propre camp. Il est heureux que ces Rwandais se soient montrés imprécis et souvent désordonnés dans leurs mouvements sans quoi le résultat aurait pu être en leur faveur. Dans ces moments difficiles, on a pu apprécier la bonne prestation de la défense et d'un Gaouaoui sûr de lui. On a surtout relevé que le meilleur Algérien fut Belhadj, le seul à avoir su pallier la défaillance des attaquants complètement perdus et manquant de concentration et de précision au moment où il le fallait. On eut droit, alors, à de longues minutes de domination rwandaise avec une occasion, grosse comme ça, à la 79' sur laquelle Haruna seul aux six mètres trouva le moyen de tirer au-dessus. Le match nul qui était recherché par les Verts, à ce moment--là, se matérialisa lorsque l'arbitre siffla la fin du match mais un coup de théâtre faillit marquer celle-ci, lorsque à la 90'+6, Bouazza, bien servi par Ghezzal fut contré de justesse par un défenseur rwandais.