Près d'une vingtaine de femmes sinistrées accompagnées de leurs enfants ont fait irruption hier, à l'intérieur du siège de la wilaya de Boumerdès pour tenter de relancer le wali sur la promesse de relogement qui tarde à venir. «L'incursion» de ces citoyennes a eu lieu au moment où le ministre délégué aux Collectivités locales et également intérimaire du ministre des Ressources en eau, Daho Ould Kablia, en visite à Boumerdes, venait à peine d'être reçu par les autorités locales dans le salon d'honneur. Les femmes contestataires habitant le site des chalets d'Ouled Moussa, dans la daïra de Khemis El Khechna, n'ont pu toutefois accéder au cabinet du wali puisque le chef de cabinet par intérim, épaulé par les agents de sécurité, les ont repoussées d'une manière «inappropriée», selon les protestataires. Néanmoins, trois d'entre elles ont été introduites auprès d'un autre responsable pour exposer leurs doléances tandis qu'on faisait attendre les autres à l'abri des regards. Voilà maintenant 6 ans que ces familles sinistrées sont casées dans les chalets à Ouled Moussa. «Cela fait plus de 6 ans que nous vivons dans des conditions lamentables des suites de la dégradation des chalets. Les autorités censées nous reloger, nous ont carrément oubliées» clament-elles en colère. «Aujourd'hui, nous voulons exprimer notre détresse au premier responsable de la wilaya, mais nous sommes violemment empêchées et pourchassées comme des voleuses», ajoutent-elles. Par ailleurs, à la vue de cette foule de femmes et d'enfants qui se dirigeait de pied ferme vers le bureau du wali, «le chef de cabinet par intérim s'est mis dans un état second en vociférant contre nous, pauvres femmes inoffensives», déplorent-elles. Enfin, les manifestantes semblent déterminées à faire entendre leurs voix sur leurs dures conditions de vie dans les chalets.