La coordination des positions et initiatives politiques fait défaut au camp du «changement». Le scénario de la présidentielle de 1999 est-il envisageable? La probabilité est minime, d'autant plus que l'option de se retirer de l'élection ne fait pas l'unanimité chez les candidats dits du «changement». Preuve en est, Louisa Hanoune «ne s'inscrit pas dans cette optique», a indiqué hier Ramdane Taâzibt, chef du groupe parlementaire du PT, à L'Expression. Concernant les «dépassements constatés» dans le traitement réservé aux candidats durant la campagne électorale, M.Taâzibt a indiqué que «les membres de la Commission politique nationale de surveillance de l'élection présidentielle (Cpnsep) ont saisi, à deux occasions, le président de la Commission nationale de préparation de l'élection (Cnpep), en l'occurrence M Ouyahia. Malheureusement, nous n'avons jusqu'à présent reçu aucune reponse de sa part». Qualifiant «ces pratiques» de «dangereuses» pour la crédibilité du scrutin et l'avenir du pays, le responsable du PT a assuré que «le retrait de Louisa Hanoune de l'élection n'est pas à l'ordre du jour». Même son de cloche dans l'entourage de Moussa Touati. En effet, M.Tine, chargé de communication du FNA, a affirmé que «le candidat Moussa Touati ne se retirera pas de la course électorale». Tout en signalant que «chacun des candidats a le droit de prendre l'initiative démocratique qui sied à sa position politique». M.Tine a soutenu que «la participation de Moussa Touati à l'élection a été tranchée au sein des structures du FNA». Sur un autre plan, le représentant du FNA a rappelé que «plusieurs milliers de citoyens ont choisi de signer pour la candidature de Moussa Touati à la prochaine présidentielle». De ce fait, «la candidature du président du FNA répond à une aspiration citoyenne, légitime, au changement», a fait remarquer M.Tine. Ainsi, Moussa Touati semble ne pas vouloir lâcher prise pour pouvoir «mener sa révolution par l'urne» jusqu'au bout. Les choses sont désormais claires: les positions de Louisa Hanoune et de Moussa Touati tranchent avec la montée au créneau des candidats Mohamed Saïd, Ali Fawzi Rebaïne et Djahid Younsi. Rappel des faits: lundi dernier, le siège du parti AHD 54 s'est transformé en tribune de dénonciation des «irrégularités constatées» durant le déroulement de la campagne électorale. En effet, les représentants des candidats Ali Fawzi Rebaïne, Mohamed Saïd et Djahid Younsi à la Cpnsep ont animé une conférence de presse durant laquelle ils ont inclus «la possibilité de se retirer de la course électorale» parmi les initiatives envisagées. Durant cette conférence, les «insurgés» avaient pensé «saisir le président de la République» mais «certains représentants de partis politiques se sont rétractés». Les conférenciers ont motivé leur démarche par la «partialité» de la Cpnsep, qualifiée de «comité de soutien» pour le président candidat. Dans ce cas, est-il logique de recourir au Président Abdelaziz pour dénoncer la partialité de ladite commission au profit du candidat Bouteflika? La contradiction mérite d'être soulevée.