«Nous allons avoir un excédent de l'ordre de 1.4 M tonnes de pomme de terre, et avec cette grande production les prix vont baisser inéluctablement.» Le directeur de la production et de la régulation des produits agricoles auprès du ministère de l'Agriculture, Amar Assabah a affirmé que «les prix de la pomme de terre vont connaître bientôt une baisse significative. Aussi, cette tendance haussière ne va pas durer longtemps et commencera à baisser graduellement». M.Assabah qui intervenait, hier, à l'émission L'invité de la rédaction de la Chaîne III de la Radio nationale, se veut rassurant quant à la réduction des prix du tubercule ainsi que pour les autres légumes à large consommation, tels que la tomate. D'ailleurs, au sujet de la production de la pomme de terre, le directeur de la régulation prévoit un excédent par rapport à l'année dernière. Ainsi, la production serait de l'ordre 1.4 M tonnes, alors que durant l'année 2008, elle était de près d'un 1,2 M tonnes. D'autre part, concernant le dispositif de stockage mis en place par le ministère de l'Agriculture, il devrait se faire ces jours-ci, et dont l'objectif est de permettre d'avoir des quantités suffisantes jusqu'à l'hiver prochain. Dans ce volet, l'invité de la Chaîne III a ajouté que «la capacité de stockage est de 2,2 M tonnes dans l'ensemble du territoire national». Et d'ajouter: «Nous encourageons à ce qu'il y ait plus de stockage au niveau de certaines wilayas déficitaires.» Selon le chiffre communiqué par le directeur de la production et de la régulation des produits agricoles auprès du ministère de l'Agriculture, nous devrons avoir une abondance de la production et donc on n'aura plus besoin d'importer la pomme de terre. Par ailleurs, concernant les causes de cette envolée des prix, le directeur de la régulation a avancé trois raisons. Tout d'abord cela est dû au fait que nous sommes à la fin de la récolte d'hiver, d'arrière-saison, et donc la production arrive à terme. Aussi, suite aux dernières pluies enregistrées dans l'ensemble du territoire, cela a entravé l'entame de la récolte du fait de la difficulté d'accès aux champs. La troisième raison est due aux spéculations des intervenants et les marges excessives pratiquées par ces derniers. Face à ce genre de situations, la mission que se donne le ministère de l'Agriculture est de mettre en place régulièrement des mécanismes pour réguler les prix sur le marché et mettre fin aux spéculations. Le dispositif est relatif au système de régulation des produits alimentaires de large consommation (Syrpalac). En outre, ce mécanisme mis en oeuvre a permis, entre autres, de protéger les revenus des producteurs en préservant leurs activités, et concernant les consommateurs ils n ‘ont pas vu passer la période difficile d'octobre, généralement connue pour être une période de soudure. Par ailleurs, le département de l'agriculture déploie autant d'efforts afin de maintenir un certain équilibre ou bien de rééquilibrer le marché. A cet effet, le ministère encourage les agriculteurs et l'organisation des producteurs à travailler ensemble dans le circuit de distribution pour qu'il y ait plus de prestations de service, et à moindre coût. Il faut savoir que selon M.El Salah, le problème réside principalement au niveau des intervenants de détail car les prix au niveau des champs sont de moitié inférieurs à ceux qu'on trouve sur le marché. D'où la nécessitée à ce que les agriculteurs se regroupent en associations et en coopératives pour un intérêt commun et en même temps afin que les prix soient plus abordables pour les consommateurs. En somme, le fait est là: puisqu'il y a eu une bonne pluviométrie cette année, il y a bon espoir d'avoir une grande production des produits de saison et le corollaire, les légumes redeviendraient accessibles aux petites bourses.