Plus de 30 milliards de dollars sont blanchis annuellement via internet à travers 67 pays dans le monde, a indiqué hier un expert égyptien. Lors d'une conférence de presse, au Caire, ayant pour thème «La solution sécuritaire pour faire face à la cybercriminalité», le président du programme national de réforme législative au centre d'information du Conseil des ministres égyptiens, M.Fouad Djamel, a affirmé que ces statistiques ont été élaborées par les Nations unies et le Fonds monétaire international (FMI), soulignant l'impératif de promulguer une loi réprimant la cybercriminalité. A cet effet, il a fait état du nombre important de cybercrimes à l'échelle internationale, dont le phénomène de blanchiment d'argent généré par des activités illégales, appelant les universités et les centres de recherche arabes à étudier ce genre de crimes et à former des cadres dans ce domaine. Il a, d'autre part, précisé que la cybercriminalité se rapproche du crime ordinaire, de par le motif du crime et la victime qui est généralement une personne virtuelle. Dans ce sens, il a classé le crime en trois catégories, le crime de destruction de données, d'agression de personnes et de développement et propagation de virus. La commission des Nations unies chargée de la lutte contre le crime organisé et la consécration de la justice pénale devrait débattre, lors de la 18e session de Vienne, la semaine prochaine, des mesures à prendre pour lutter contre le crime organisé, sous toutes ses formes, notamment la cybercriminalité. Le président du bureau onusien et directeur exécutif du programme des Nations unies pour le contrôle des stupéfiants et la lutte contre le crime, M.Antonio Costa, a souligné que le crime organisé transfrontalier constitue «une grande menace pour la sécurité, la stabilité politique et le développement économique dans plusieurs pays». Il a indiqué, à ce propos, que «les répercussions négatives de la crise financière mondiale et de la récession économique offrent une occasion aux groupes criminels pour infiltrer les systèmes économiques et financiers».