Ouverture des travaux de la Conférence internationale sur les paiements numériques en Algérie    Ghaza: le bilan de l'agression sioniste s'alourdit à 41.965 martyrs et 97.590 blessés    Rentrée professionnelle dans les wilayas du Centre: des formations adaptées aux besoins du marché de l'emploi    Accidents de la circulation : 24 morts et 1516 blessés en une semaine    FIOFA: des films documentaires palestiniens racontent la guerre génocidaire à Ghaza    Ouverture de la conférence des femmes parlementaires à N'djamena avec la participation d'une délégation des deux chambres du Parlement    Le suivi personnel du Président de la République de la situation sanitaire dans les régions du Sud salué    L'Algérie abrite novembre prochain le 4e Forum panafricain de la jeunesse    L'Algérie et le Japon sont liés par des relations excellentes    Foot/Ligue des champions: le CRB débutera à domicile face à Orlando Pirates    Foot/Coupe de la Confédération: Le CS Constantine débutera contre le CS Sfaxien    commerce: 6 expositions des produits algériens à l'étranger en 2025    La décision d'invalider deux accords commerciaux entre l'UE et le Maroc "marquera la jurisprudence" de la CJUE    La préparation du Togo débute aujourd'hui    Le président de la République reçoit l'ambassadeur du Japon en Algérie    Le tirage au sort de la Coupe de la CAF Ligue des champions    OCHA exprime son inquiétude face aux répercussions de l'agression sioniste en cours à Ghaza    Le Conseil des ministres s'est réuni, hier, sous la présidence du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune.    Bejaia: neuf troupes internationales au 13e festival international du théâtre    Grand Prix International d'Ongola: Victoire de Oussama Abdallah Mimouni    L'Iran soutiendra toute trêve qui serait acceptable pour le Liban    Un besoin financier existentiel pour le complexe militaro-industriel américain    Les raisons de la dépréciation du dinar sur le marché parallèle et l'impact sur le processus inflationniste    Renforcement et amélioration de l'AEP    Situation épidémiologique en amélioration    Un jeune à bord d'une moto fauché mortellement par une voiture à Mansourah    Plus de 400 capsules de psychotropes saisies, quatre arrestations    Le premier hôtel Halal du Japon ouvre ses portes face au Mont Fuji    Le verdict de la CJUE constitue une «grande victoire» pour les Sahraouis    Les lauréats du concours national de récitation du Saint Coran honorés    Affaire Lassana Diarra-FIFA : «L'arrêt Diarra»    Plus de 60 films en compétition    Des interprètes amateurs du chaâbi animent un concert    Festival international d'Oran du film arabe: le film "Youm" du réalisateur Bahreini Ahmed Akbar ouvre le concours des courts métrage    Situation et mutations géopolitiques dans les zones d'intérêt commun examinées    La composition, l'organisation et le fonctionnement, fixés    L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    Pôle urbain Ahmed Zabana: Ouverture prochaine d'une classe pour enfants trisomiques    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Pourquoi la Kabylie a voté
LA FIN D'UNE BIPOLARISATION DEVASTATRICE FFS-RCD
Publié dans L'Expression le 14 - 04 - 2009

Le résultat de la récente élection présidentielle n'a surpris que ceux enfermés dans leur tour d'ivoire pour ne pas constater l'évolution de la situation dans la wilaya.
A la présidentielle de 2004, en dépit de la participation de Saïd Sadi et de Ali Benflis, le taux de participation n'avait pas excédé 18% dans la wilaya de Tizi Ouzou. Le score de 30% comme taux de participation obtenu jeudi dernier, est un indice révélateur que l'électorat de cette région, qui fait couler plus d'encre que les autres localités à chaque rendez-vous politique, n'est plus statique. Jusqu'aux élections municipales de 1997, l'électorat était régulièrement partagé entre deux partis, le FFS et le RCD, qui étaient encore en bonne santé à l'époque. Mais devant la déception née de la gestion des APC par ces deux formations politiques, ajoutée à d'autres causes qui requièrent plus d'espace pour être développées, la confiance aveugle que leur accordait la population s'est vite mue en méfiance, voire en indifférence. Le résultat de la récente élection présidentielle n'a surpris que ceux enfermés dans leur tour d'ivoire pour ne pas constater l'évolution de la situation dans la wilaya. La réalité du terrain présageait ce chiffre de 30% qui peut être considéré, sans exagération, comme un record d'autant qu'un nombre considérable d'électeurs potentiels s'est empêché d'aller voter par crainte d'éventuelles émeutes, qu'auraient insidieusement provoquées les partisans du boycott. Ces derniers, et tout le monde le sait, étaient dans une totale incapacité de mobiliser pacifiquement une opinion en faveur d'une opposition au vote qu'ils prônent sans proposer d'alternatives. En manque d'arguments, la seule panacée qui leur restait, c'était d'exploiter la naïveté de jeunes adolescents, chauffés à blanc, afin qu'ils aillent se défouler sur les urnes. Mais, cette fois, même ce procédé, du reste peu orthodoxe, n'a pas trouvé d'écho puisque le 9 avril, les anti-boycott, et c'est leur droit le plus absolu, ont respecté les autres en les laissant accomplir leur droit constitutionnel.
Quant à savoir pourquoi la wilaya de Tizi Ouzou s'est exprimée cette fois-ci et de manière massive en faveur de Abdelaziz Bouteflika, plusieurs éléments peuvent en constituer des réponses objectives. L'une des raisons est, sans doute, le ras-le-bol de la population devant les multiples manipulations dont elle n'a cessé de faire l'objet depuis près d'une vingtaine d'années pour des desseins qui ont une relation directe avec des gestions de carrières individuelles mais aucune avec le destin économique et social de la wilaya.
Des manipulations qui ont eu pour argument de base la question très sensible de l'identité amazighe. Une revendication de coeur qui a été, en totalité, prise en charge depuis sa constitutionnalisation en 2003 comme langue nationale. Tamazight qui drainait les foules n'est plus frappée d'interdit. Elle est enseignée dans toute la Kabylie. Elle dispose d'une chaîne de télévision, et l'un des engagements électoraux de Abdelaziz Bouteflika, durant ses différentes sorties lors de sa campagne électorale, a été la création d'une académie de langue amazighe. Cette langue aura ainsi trois institutions, en plus des deux existantes (le Haut commissariat à l'amazighité et le Centre national d'aménagement linguistique pour l'enseignement de tamazight) avec pour mission, de lui redonner sa place en tant que langue nationale.
En attendant que les conditions nécessaires pour son officialisation soient réunies. Cette somme d'acquis était une utopie il y a une vingtaine d'années. Il ne faut pas oublier que la reconnaissance de la revendication berbère n'est plus l'apanage des deux partis: FFS et RCD, depuis que tamazight est langue nationale.
Aucun parti politique, aussi conservateur soit-il, ne peut désormais faire l'impasse sur la question. La prise en charge de la question amazighe, ajoutée au bilan économique chiffré en matière de réalisation de projets qui ne peut faire l'objet de contestation parce que palpable, ont fait que les citoyens de la Kabylie ont refusé de se laisser entraîner dans la démarche nihiliste des partisans de la chaise vide, du chantage et du désordre, comme seul projet politique et économique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.