La porte-parole du Parti des travailleurs a encore une fois insisté sur la dissolution de l'APN. «La dissolution de l'Assemblée populaire nationale est devenue plus que impérative, l'assemblée ne joue plus son rôle. Cette institution a perdu sa crédibilité», c'est ce qu'a déclaré Mme Hanoune, porte-parole du Parti des travailleurs, à l'occasion d'un point de presse tenu, hier, au niveau de son siège national à Alger. Ainsi, la conférence est intervenue suite à la publication des résultats définitifs du scrutin du 9 avril dernier par le Conseil constitutionnel. En profitant de cette occasion, la porte-parole du Parti des travailleurs s'en est prise à la l'Assemblée populaire nationale (APN). «L'APN est devenue un lobby dans les mains des tenants du pouvoir, les députés sont dans une mission de validation des instructions.» Ainsi, elle a mis l'accent sur le rôle que doit jouer l'APN dans la construction et le développement du pays. Dans ce cadre, la porte-parole du parti a souligné que «l'accréditation des députés doit être un devoir sacré». L'oratrice a insisté sur la rupture avec le système en place et les pratiques du parti unique. «Les pratiques du parti unique ont contribué à la décomposition politique du pays, et ce, à travers bien sûr le clientélisme qui est devenu une culture politique enracinée dans la société algérienne» car, soutient Louisa Hanoune, «ce système n'est pas en mesure d'extirper la crise que vit notre pays depuis l'Indépendance.» Et de regretter l'exercice démocratique en Algérie: «La démocratie de façade est flagrante dans notre pays.» Pour cause, a-t-elle ajouté: «Le champ syndical est bafoué et réduit en des comités de soutien au privilège du système.» En outre, la porte-parole est revenue sur l'élection du 9 avril passé. A ce sujet, elle a déclaré que «la fraude a été généralisée, elle a même dépassé l'imaginaire». Après avoir fustigé le système en place, elle s'en est prise au système capitaliste et aux institutions financières mondiales qui seraient, selon son analyse, la cause principale de la crise économique mondiale, en général, et de la précarité en Algérie, en particulier. «Les répercussions de la crise économique ne cessent de nuire aux différentes économies, notamment des pays émergents», souligne Louisa Hanoune déterminée à rompre tous les accords signés par l'Algérie, notamment l'accord d'association avec l'Union européenne, et surtout le rapatriement des milliards de dollars placés aux USA. La question de la privatisation des entreprises n'est pas dans l'intérêt des travailleurs d'une part et la souveraineté du pays d'autre part, selon la patronne du PT. Pour rappel, le Parti des travailleurs compte tenir une réunion extraordinaire la semaine prochaine pour débattre du bilan du parti et de la scène politique.