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Une commémoration «académique»
TIZI OUZOU
Publié dans L'Expression le 20 - 04 - 2009

Désormais, les choses sérieuses commencent pour cette langue et la culture.
Tamazight a quitté la rue pour rejoindre les institutions, c'est la première impression qui se dégage de la manière avec laquelle est commémoré le 29e anniversaire du Printemps berbère dans la wilaya de Tizi Ouzou et ce depuis samedi dernier. La prise en charge dont a bénéficié la langue amazighe depuis sa constitutionnalisation en 2003 en tant que langue nationale, ne laisse plus de place aux manifestations de rue qui ont, pendant des années, constitué le seul moyen de revendication de la langue de tous les pays du Maghreb, comme a tenu à si bien le rappeler M.Abderrezak Dourari, directeur du Centre national d'aménagement linguistique pour l'enseignement de tamazight, en conférence à Tizi Ouzou, samedi.
Désormais, les choses sérieuses commencent pour cette langue et la culture, nécessitant beaucoup de temps, de moyens et de patience afin de pouvoir lui redonner un souffle. D'ailleurs, les sujets de l'ensemble des conférences débats programmées par la direction de la culture dans le cadre de la semaine de l'amazighité sont inhérents aux voies et moyens à mettre en oeuvre pour réussir ce défi.
Les nouveautés lors de la célébration du Printemps berbère, cette année, se résument aussi dans le fait que l'ensemble des interventions ont trait au destin concret de la langue amazighe et non pas, comme dans le passé, aux discours purement revendicatifs qui se déclinent sous le slogan générique «Pas d'Algérie sans tamazight». Ce slogan et tant d'autres scandés depuis l'ouverture démocratique de 1988 ont donné le relais aux spécialistes et autres chercheurs afin de traduire la reconnaissance de tamazight officiellement sur le terrain.
Un chantier immense attend cette langue car, comme l'ont développé les professeurs Benyaou et Dourari, et comme devraient le faire Youcef Merahi, Abdennour Abdesselam et d'autres intervenants, tamazight doit dorénavant faire face aux défis de la traduction, de la recherche, de la production, de la standardisation, du choix définitif des caractères de transcription, etc. La liste est encore longue: voir les différents domaines d'intervention.
Mais la création d'une académie, telle que préconisée par le président de la République, serait un pas de géant dans ce processus. Abderrezak Dourari a reconnu, en toute franchise, que l'institution qu'il dirige, à savoir le Centre national d'aménagement linguistique pour l'enseignement de tamazight ne pourrait, en aucun cas, assumer des rôles qui le dépassent. Pis encore, il a affirmé que son centre est carrément bloqué et ne fonctionne pratiquement pas à cause de l'ambiguïté des statuts qui le régissent. Aucun universitaire chercheur n'a été recruté par ce centre, créé en 2003. La raison est liée au fait que ce centre est rattaché au ministère de l'Education nationale et non au ministère de l'Enseignement supérieur.
La création d'une académie amazighe sera le couronnement de l'ensemble du processus de réhabilitation de la langue amazighe, ayant connu sa vitesse de croisière avec l'avènement de M.Abdelaziz Bouteflika à la magistrature suprême. La particularité de l'académie est qu'elle sera rattachée directement à la Présidence de la République. En plus de cet avantage, une académie dispose de moyens conséquents grâce auxquels ils sera permis de recruter des chercheurs compétents et même de contracter des conventions avec des spécialistes universitaires ne vivant pas en Algérie.
Ces derniers pourraient travailler à distance. Et selon un intervenant, le nombre d'universitaires spécialistes de la langue et culture amazighes est énorme. Rien qu'aux Etats-Unis d'Amérique, il y a plus d'une centaine, a révélé la même source. La meilleure manière de célébrer donc l'anniversaire du Printemps berbère, c'est la naissance de cette académie.
Une action qui permettra d'extraire définitivement cette revendication des griffes de ceux qui en ont fait un fonds de commerce depuis des lustres.


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