En cette période post-électorale, la scène sécuritaire est marquée par une recrudescence d'actes terroristes perpétrés à l'est comme à l'ouest, notamment au niveau de la zone centre de l'ex-Gspc. Un attentat à la bombe a été commis dans la matinée d'hier vers 7h du matin dans la localité de Béni Amrane, distante de plus d'une vingtaine de kilo-mètres au sud-ouest de Boumerdès. L'engin meurtrier a été dissimulé à proximité du quartier militaire et vraisemblablement actionné à distance au passage d'un officier de l'ANP à bord de son véhicule. Ce dernier a été tué sur le coup. La déflagration a été entendue à plusieurs kilomètres à la ronde. Un étudiant et une étudiante, de passage également à cet endroit, ont été blessés. La jeune fille a été sérieusement touchée. Ainsi, une douzaine de jours après les deux attentats à la bombe artisanale commis respectivement à Timezrit et Chabet El Ameur, ayant coûté la vie à un chauffeur et une vieille dame, d'autres de même nature ont été signalés à Beni Ksila (Béjaïa), Tébessa et Sidi Bel Abbès. Pour rappel, les alentours de ce quartier ont été méthodiquement ciblés depuis l'année 2001. On se souvient que l'année dernière le même quartier avait fait l'objet d'une attaque terroriste qui s'était soldée par la mort d'un officier de l'ANP. Le dernier attentat en date perpétré sur la RN5 longeant la localité de Béni Amrane, remonte à environ deux mois lorsqu'une bombe a explosé au passage des gendarmes et n'ayant heureusement pas fait de victime. Cet attentat est attribué au groupe écumant les hauteurs de Ammal et Béni Amrane dirigé par le sinistre Réhay Ali. Ce groupe active sous la houlette de la katibet el Farouk dirigée par un certain Abou Talha, originaire de Lakhdaria, située au nord de la wilaya de Bouira. Cette phalange a perdu récemment 16 de ses membres dont 9 à Chabet, parmi eux un émir, et 7 autres à Kadiria.